Varia

4 novembre 2010

Delta Heavy - Take The Stairs

Delta Heavy - Take The Stairs (RAM Records | RAMM 88)

1 novembre 2010

Martha Nussbaum : émotions privées, espace public

La revue Raison Publique consacre son numéro 13 à Martha Nussbaum.

« Choisir d’aborder le travail de Martha Nussbaum par la question de l’articulation du public, du privé et des émotions est d’abord une manière de mettre en lumière l’originalité d’une œuvre qui s’inscrit à l’articulation de la philosophie politique et de la philosophie morale.

Les deux champs sont souvent abordés de manière distincte. Et il y a à cela une justification à la fois historique et philosophique : la philosophie politique s’est constituée, à partir des guerres de religion et de la naissance de la philosophie politique libérale, en réaction au fait du pluralisme des conceptions du bien. Pour maintenir un espace commun pacifié, l’effort s’est porté sur la constitution d’un consensus sur les principes politiques en dépit de la diversité des conceptions morales. D’un côté, on aurait donc le citoyen et une raison publique et politique, de l’autre, l’individu dont les convictions relèveraient du domaine privé et dépendraient de conceptions morales substantielles. Or, s’il y a effectivement de bonnes raisons de penser cette distinction entre l’homme et le citoyen, il est également problématique de considérer la distinction entre philosophie politique et philosophie morale de manière trop rigide. Si elle est conçue de manière trop stricte, cette distinction a pour effet de mettre hors champ des problèmes pourtant cruciaux. Comment mettre en place, par exemple, une critique sociale et un examen attentif des conditions de vie permises par une société, si l’on ne dispose pas d’une conception minimale de la vie bonne : autrement dit, si on ne laisse pas une place à une discussion de type moral ? Pour que les exigences politiques de justice aient du sens et une portée, il faut bien permettre que s’engage une discussion ayant pour objet de déterminer ce que sont l’aliénation ou l’épanouissement humains, une vie bonne et les conditions de sa possibilité. Le travail de Martha Nussbaum, notamment à travers la mise en place du concept de « capabilité », travaille précisément à comprendre quelle conception de l’homme et de la vie bonne doit appuyer la réflexion politique sur la justice. »

25 octobre 2010

La vieillesse est un naufrage

Une vidéo d’une violence inouïe : on y parle de vieillard.

« Simone de Beauvoir disait plusieurs choses essentielles dans ce livre :

  1. que le vieillissement des classes pauvres est un phénomène extrêmement récent, qu’il date du XXe siècle, et qu’il est dû pour une grande part, outre les progrès de l’hygiène et de la médecine, à l’amélioration des conditions d’existence acquise grâce aux luttes sociales ;
  2. que le vieillissement est extrêmement inégalitaire et reflète les différences de condition économique dans lesquels les individus ont vécu toute leur vie, et dans lesquelles ils vivent après 65 ans ;
  3. que les intellectuels sont les plus privilégiés des vieillards, dans la mesure où d’une part, leur condition socio-économique est bonne (il faudrait ajouter pour actualiser ce discours : lorsqu’elle est bonne, eu égard à leur prolétarisation actuelle en salariés plus ou moins précaires), et d’autre part parce que leur travail, mobilisant leurs facultés mentales, retarde la sénilité ;
  4. qu’ « une société qui réduit les gens à la fin de leur vie à un sort misérable à la fois économiquement psychologiquement et sous tous les angles, a quelque chose en elle de pourri […] Cette situation [celle d’avant la retraite à 60 ans à taux plein qui fut, rappelons-le, un acquis de 1981] n’est pas seulement l’effet d’une politique de la vieillesse mais de toute la vie humaine, parce qu’on traite les gens comme étant des instruments, des machines et non pas des hommes […] si bien qu’il ne suffit pas d’une bonne hygiène une fois qu’ils sont vieux pour pouvoir garder une santé, ils sont déjà ruinés, usés. » »

Au secours, Sartre, ils sont devenus fous: réponse à Robert Redeker

23 octobre 2010

Notae #5

Semaine 42

Philosophie du rock

Une recension du livre Philosophie du rock de Roger Pouivet. Celui-ci s’emploie à expliquer et justifier la thèse suivante :

« x est une œuvre musicale rock si et seulement si :

  1. x est constitué d’un enregistrement ;
  2. x entre dans le système de production artistique des arts de masse.»

L’abolition de l’État est-elle contraire aux valeurs républicaines ?

À propos du rôle des syndicats et de leurs finalités professionnelles.

« De fait, et sans doute à l’étonnement de mes lecteurs, le droit s’efforce de circonscrire les liens entre l’univers social et politique. C’est ainsi qu’une grève ne saurait avoir licitement pour fondement la satisfaction d’un objectif politique. C’est ainsi encore que les documents de propagande destinés aux élections professionnelles ne peuvent, en faisant apparaître une affiliation politique, détourner les élections prud’hommales de leur finalité. Ce qui est façon de dire que les finalités professionnelles sont bel et bien distinctes des finalités politiques. N’en déplaisent à ceux qui conçoivent l’action syndicale et le mouvement social comme l’instrument d’un combat politique. »

L’honneur et la structure des révolutions morales

Recension de The Honor Code. How Moral Revolution Happen d’Appiah.

The Varieties Of Intimate Relationship

Relations intimes

France on strike

Quelques photos de la France en grève.

20 octobre 2010

Le courage de la vérité par Foucault

Les mentions légales sont tellement contraignantes qu’on hésite à signaler l’existence des enregistrements audio du cours au Collège de France de Foucault, publié l’année dernière sous le titre Le courage de la vérité.

←  ⋅  page 5 de 178  ⋅  →