Un article de Michel Husson, Sommes-nous entrés dans le capitalisme cognitif ? dans lequel sont critiquées ces idées — curieuses à première vue — de « capitalisme cognitif » et « revenu garanti ». Mes maigres connaissances en économie ne me permettent pas de juger sur le fond, mais il formule très bien l'une des objections que je m'étais faite à propos de ce revenu garanti :

Les mutations technologiques ont pour effet que l'on travaille de moins en moins, et que l'on travaille en faisant autre chose, en se formant et en communiquant. Dans une pure société d'abondance où la richesse coulerait librement des réseaux et des automatismes, on pourrait la distribuer de manière totalement déconnectée du travail qui aurait d'ailleurs disparu. Notons au passage que dans ce paradis, il n'y a même plus à garantir le revenu puisque l'abondance règne. Utopie absurde, c'est très vrai. Nous n'en sommes pas là : il faut encore une dépense de travail minimale. La communication nourrit mal son homme, et il faudra bien cultiver (en réseaux ?) quelques hectares de terre pour produire un peu de blé et de raisins. Il existe sur Internet des sites médicaux très sophistiqués mais ils ne soignent pas vos caries.