J'ai retrouvé le titre et l'auteur de l'article : Les précurseurs autrichiens de la théorie de la surérogation par Michael Konrad. Il est issue d'un colloque tenu en 1997 à Cerisy, Cent ans de Philosophie Autrichienne, colloque dont les actes sont disponibles dans

C'est dans ce dernier que se trouve l'article de Konrad. D'après lui, la philosophie morale autrichienne aurait les caractéristiques suivantes :

  1. elle s'est développée en dehors des morales dominantes du XIXème siècle, à savoir le kantisme (déontologisme) et l'utilitarisme (conséquentialisme) ;
  2. elle n'a pas proposé d'alternative à ces morales ;
  3. elle s'est attachée à l'analyse détaillée de concepts moraux comme valeur ou norme.

Parmi ceux-ci, le concept de surérogation semble avoir été accepté comme une donnée de base. Le TLFI nous indique à l'entrée surérogation :

Ce qui est accompli en bien au-delà de ce qui est de commandement, d'obligation, notamment en matière de dévotion.

Un acte surérogatoire est un acte qu'il est bon de faire mais qui n'est pas obligatoire. Konrad prend l'exemple de Saint François d'Assise qui embrassait les lépreux. Ce concept trouble la classifications traditionnelle des actions en

  1. acte obligatoire
  2. acte permis
  3. acte interdit

Il fût redécouvert au sein de la tradition analytique par J. O. Urmson, dans l'article Saints and Heroes, paru en 1958.

Voir aussi l'entrée Supererogation sur la SEP.