Quelques précisions d'Alexandre Laumonier, directeur des Éditions Kargo, après son article dans Libération :

Je maintiens que Google Livres n’est pas la panacée – les petits éditeurs peuvent au mieux en retirer quelques bénéfices. Le projet français en est à un stade que l’on pourrait qualifier d’expérimental – en jargon informatique, il s’agit d’une version beta. Je veux en revanche insister sur le fait qu’un dialogue intensif et précis avec la société américaine peut permettre, par exemple, de défendre la librairie (le discours dominant des anti-Google affirmant le contraire). Sans aller jusqu’à dire qu’un micro-éditeur comme Kargo a fait plier un géant mondial comme Google (quoi que), j’ai malgré tout réussi à obtenir que le premier lien Achetez ce livre (lien visible lorsqu’une page d’un livre est consultée) renvoie vers un site se fournissant auprès d’une librairie indépendante. Ce détail est d’importance : plutôt que d’inciter un internaute à acheter le livre consulté auprès de sites marchands reconnus (qui, dans la réalité, ne se résument qu’à des hangars où officient des préparateurs de colis sous-payés), les éditions Kargo renvoient vers la vitrine online d’une librairie indépendante, Clair Obscur, à Albi. Obtenir ce résultat n’allait pas de soi – et les responsables de Google Livres France eux-mêmes ont dû batailler pour l’obtenir. Ce lien vers une librairie réelle était une condition sine qua non pour que Kargo accepte le programme Google Livres.

Alexandre Laumonier, La non-affaire Google Livres, suite.

Une petite remarque toutefois : le site des éditions Kargo est totalement inaccessible à qui ne possèderait pas la bonne version du Player Flash. C'est doublement gênant : pour la visibilité du catalogue, puisque les moteurs de recherche sont incapables de référencer la production de cette éditeur ; pour le lecteur, dont je suis, puisque la version demandée n'existe pas pour mon système d'exploitation. Heureusement qu'il y a Google Books.

Même le site Web de Vrin fait mieux, c'est dire.