J’ai retrouvé ce fichu article dans lequel j’avais noté cette phrase :

Quelle est la contribution précise de cette phrase à l’argument ou à l’exposé que je suis en train de développer, et est-elle vraie ?

J’aime bien cette phrase : elle m’a bien servi du temps où j’écrivais avec un peu plus de fond et de régularité, et elle me sert toujours aujourd’hui lorsque je lis de la philosophie. C’est, en quelque sorte, mon rasoir d’Occam personnel.

L’article Engagement sans vénération. Réflexions sur le marxisme analytique a été publié dans Un siècle de philosophie. 1900-2000 par Gerald A. Cohen.

Assez curieusement, on n’y trouvera pas d’exposition précise de concept propre au marxisme, mais un retour sur la façon dont le marxisme analytique s’est constitué et avec qui. Tout est parti d’une réunion organisée en septembre 1979, reconduite par la suite en rencontre annuelle (d’où le nom de September Group) sous l’impulsion de 3 représentants :

D’après Cohen, la méthode du marxisme analytique utilise 3 techniques intellectuelles :

  1. les techniques de l’analyse logique et linguistique issue de la philosophie positiviste germanophone et anglophone du XXè siècle ;
  2. les techniques économiques issues d’Adam Smith et de David Ricardo, mais auxquelles les économistes néoclassique et non marxistes, à peu près depuis l’époque de Léon Walras et d’Alfred Marshall, donnèrent une forme mathématique rigoureuse (p. 617) ;
  3. les techniques de la représentation du choix, de l’action et de la stratégie issues de l’économie néoclassique (plus connues aujourd’hui sous le nom de théorie de la décision, de théorie des jeux, et de théorie du choix rationnel).

et part d’un présupposé :

Le marxisme analytique est analytique en ce qu’il incline à expliquer des phénomènes molaires et des macrophénomènes à partir des microéléments et des micromécanismes qui constituent les entités et sous-tendent les processus se déroulant à un niveau de résolution plus grossier.