Un lyber sur la philosophie du langage au XXe siècle par Diego Marconi :

Dans les Recherches philosophiques, et dans d’autres écrits de la seconde période, Wittgenstein combat sans relâche deux thèses, ou attitudes philosophiques, dénommées toutes deux : mentalisme. La première est une thèse psychologique : celle à laquelle nous avons déjà fait allusion, selon laquelle les termes de la psychologie « naïve » (« désirer », « s’attendre à », « avoir l’intention de », etc.) sont des noms d’états ou processus mentaux. La seconde est une thèse sémantique : à savoir que les significations des mots sont, en général, des entités mentales. Il s’agit de deux thèses distinctes, non seulement au sens où l’on peut être d’accord avec la première sans pour autant l’être avec la seconde (qui est plus générale), mais aussi dans le sens où soutenir que l’intention est un état mental (le mot intention est le nom d’un type d’état mental) et soutenir au contraire que la signification du mot intention – comme de tous les autres mots – est une entité mentale (disons l’idée d’intention), quel que soit son rapport avec la chose même (à savoir l’intention), sont deux choses bien différentes.

22. La critique du mentalisme. Il n’y a pas de langage privé.