« Dans The subjection of women, Mill se lance dans une entreprise d’exploration et de déconstruction de tous les clichés véhiculés par les hommes à propos de la nature féminine :

- les femmes auraient un cerveau moins performant que celui des hommes, parce que moins gros ;
- si elles avaient pu parvenir au génie, elles l’auraient déjà fait, et on disposerait déjà d’un Shakespeare ou un Michel-Ange féminin : elles sont donc condamnées à un “plafond de verre” de médiocrité artistique ;
- la grandeur de la femme est dans son abnégation, sa douceur, son sens du sacrifice, et elle se doit de nourrir ces vertus, qui lui sont spécifiques, sans se préoccuper de qualités intellectuelles (raisonnement qu’on retrouve peut-être en partie - c’est à voir - chez les théoriciennes de l’éthique du care) ;
- les femmes sont inaptes à gouverner car, trop préoccupées d’intérêts individuels, elles demeurent imperméables aux questions politiques…»

C O L L A G E S