Je sors la tête de l’eau pour indiquer deux liens à propos de la taxe carbone. Le premier examine quatre paramètres :

  1. le degré de réaction des agents aux coûts de la fiscalité
  2. l’évaluation des coûts sociaux des externalités
  3. la réglementation
  4. les permis d’émissions négociables

« Quatre problématiques s’imposent : qui doit être taxer ? À quel moment taxer ? Quand réglementer ? Comment gérer les sommes fournies par les agents taxés ? La première problématique est extrêmement vaste et les prochains articles sauront mieux y répondre. On se contentera très rapidement de considérer, par exemple, que si l’élasticité de la demande de biens de consommation à l’offre est rigide, il faudra faire supporter le coût de la fiscalité à la demande. Les deux autres problématiques trouveront des réponses précises dans cet article. »

Fiscalité correctrice et taxe pigouvienne

Le second avance trois arguments en faveur de l’attribution d’un prix au carbone :

  1. c’est la manière la moins coûteuse de dépolluer
  2. elle incite à l’innovation
  3. elle permet de mener un débat public sur le changement climatique

« Les économistes sont généralement d’avis que le meilleur moyen de lutter contre une pollution, c’est de lui attribuer un prix. Il existe deux façons de faire cela : instituer une taxe carbone, c’est à dire fixer ce prix d’autorité, ou instituer un marché de droits à polluer, c’est à dire fixer d’autorité un volume d’émissions de gaz carbonique qui ne sera pas dépassé, laissant au marché le soin de fixer le prix du carbone. En situation de parfaite connaissance du coût de la baisse de la pollution et des dommages environnementaux associés, ces deux solutions sont identiques. Aussi, bien qu’ayant une légère préférence pour les permis, (encore que…) je considèrerai dans ce billet qu’une taxe carbone est identique en ceci qu’elle fixe un prix. »

Taxe carbone