Une vidéo d’une violence inouïe : on y parle de vieillard.

« Simone de Beauvoir disait plusieurs choses essentielles dans ce livre :

  1. que le vieillissement des classes pauvres est un phénomène extrêmement récent, qu’il date du XXe siècle, et qu’il est dû pour une grande part, outre les progrès de l’hygiène et de la médecine, à l’amélioration des conditions d’existence acquise grâce aux luttes sociales ;
  2. que le vieillissement est extrêmement inégalitaire et reflète les différences de condition économique dans lesquels les individus ont vécu toute leur vie, et dans lesquelles ils vivent après 65 ans ;
  3. que les intellectuels sont les plus privilégiés des vieillards, dans la mesure où d’une part, leur condition socio-économique est bonne (il faudrait ajouter pour actualiser ce discours : lorsqu’elle est bonne, eu égard à leur prolétarisation actuelle en salariés plus ou moins précaires), et d’autre part parce que leur travail, mobilisant leurs facultés mentales, retarde la sénilité ;
  4. qu’ « une société qui réduit les gens à la fin de leur vie à un sort misérable à la fois économiquement psychologiquement et sous tous les angles, a quelque chose en elle de pourri […] Cette situation [celle d’avant la retraite à 60 ans à taux plein qui fut, rappelons-le, un acquis de 1981] n’est pas seulement l’effet d’une politique de la vieillesse mais de toute la vie humaine, parce qu’on traite les gens comme étant des instruments, des machines et non pas des hommes […] si bien qu’il ne suffit pas d’une bonne hygiène une fois qu’ils sont vieux pour pouvoir garder une santé, ils sont déjà ruinés, usés. » »

Au secours, Sartre, ils sont devenus fous: réponse à Robert Redeker