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Fil des billets

25 décembre 2007

États d'esprit

Pascal Ludwig profite du jour de Noël pour changer l'adresse et le titre de son carnet Web :

J’ai pensé que c’était le bon moment, avec la nouvelle année qui arrive, de dire un mot sur le contenu de ce Blog. Il est essentiellement destiné à héberger des discussions philosophiques sur des sujets contemporains, en particulier avec des étudiants de Master, des doctorants et des collègues.

Le retour de la panthère rose

7 décembre 2007

Langage, esprit, connaissance

Pascal Ludwig ouvre un carnet Web sur ses cours.

6 décembre 2007

Mauvaiseherbe

Mauvaiseherbe, un carnet Web qui reprend des textes et des analyses féministes. Exemple avec cette note de lecture sur l'ouvrage de Wittig, La pensée straight :

L’hétérosexualité est un régime d’esclavagisation des femmes. Pour elle, les femmes ont comme seules solutions d’être esclaves et de renégocier pied à pied l’hétérosexualité ou d’être des fugitives comme les lesbiennes. Elle compare ainsi les lesbiennes aux esclaves marrons aux USA. Il n’y a pas d’évasion possible puisque il n’existe pas de lieu où l’hétérocentrisme ne règne pas.

Monique Wittig : « La pensée straight »

4 décembre 2007

The Material Soul

Un nouveau carnet Web francophone :

Can a materialistic view account for complex phenomena, such as emotions and creativity? Can scientific materialism provide a fulfilling view of human nature? I have a very strong gut feeling about these questions: yes.

But let’s find out.

This website is a journal relating my quest for a materialistic explanation of emotions. Every week we shall journey through neurophysiology of emotions, evolutionary psychology, philosophy of mind, and maybe more. We will chat about very interesting people like Daniel Dennett and Jesse Prinz, not to mention Charles Darwin.

Dechamplain - The Material Soul, À propos/About

2 décembre 2007

Blogosphère philosophique francophone : une introduction

Sur le principe de Philosophy Carnival[1], une introduction à la blogosphère philosophique à travers une sélection personnelle de 10 billets issue de carnets Web.

Actions, raisons causes

Dans ce billet, nous nous interrogerons sur la définition d’une action : en quoi une action se distingue d’un événement ? Comment les états mentaux causent les actions ?

Comprendre l'athéisme

Pourtant, j'ose l'affirmer : quoi de plus naturel que d'être athée ? On considère souvent que l'athéisme est une négation de l'existence de Dieu, une croyance en son inexistence. Cependant, cela n'est pas systématique. Etymologiquement, l'athéisme est une absence (a privatif) de théisme (croyance en un Dieu personnel et providentiel). Ce n'est donc pas une croyance particulière, c'est l'absence d'une certaine croyance particulière (la croyance en un Dieu personnel et providentiel) parmi l'ensemble des croyances que tout un chacun entretient (même s'il existe des gens qui croient n'avoir aucune croyance). En ce sens, tout le monde nait athée, puisqu'un nourrisson n'a évidemment pas de croyance en Dieu (il n'a pas même la possibilité de se former ce concept).

Esprit : le lieu

La question que pose la plaque scellée sous le cerveau exhibé de Ullin Place dans le hall de l’université d’Adélaïde (Australie) est celle du lieu de nos états mentaux. Lorsque Descartes établit la distinction tranchée entre les objets matériels qui occupent un endroit de l’espace et les objets mentaux, tels que les pensées et les sensations, qui apparemment sont non spatiaux, la question du hall de l’université d’Adélaïde semble réglée : parce que le cerveau occupe un endroit de l’espace, les états mentaux ne peuvent pas être des états du cerveau.

Et si c'était mal de manger des brocolis? Débat sur le psychologisme moral (1)

La discussion a porté sur le premier point, le psychologisme moral, ou l'idée que c'est le cerveau qui fait la morale. C'est une idée qui remonte en fait à Hume: la morale est en quelque sorte le produit de nos jugements moraux, elles ne leur préexiste pas. Le psychologisme moral s'oppose au réalisme moral, selon lequel les vérités morales sont indépendantes de nos jugements moraux.

Les fort peu simples « natures simples » de Descartes

J’aimerais traiter du sens de la « nature simple » chez Descartes. C’est là un thème un peu négligé par la critique, Jean-Luc Marion mis à part, et qui mérite pourtant toute notre attention. Ce thème est, à mon sens, peu abordé car il n’apparaît en tant que tel que dans les Regulae qui sont les seules à utiliser la locution de « natures simples ». Par la suite, le Discours et les Méditations, si ils en conserveront l’idée en l’améliorant, n’évoqueront pas textuellement cette étrange notion, pourtant centrale dans la théorie de l’intuition cartésienne. Toute la gageure consiste alors à retrouver sous un vocabulaire parfois flottant cette idée capitale énoncée pour la première et dernière fois dans les Regulae, mais filée jusque dans les Principes de 1644.

L’éthique contemporaine et la question de l’autonomie

Quel peut être le fil conducteur susceptible de nous orienter philosophiquement dans les multiples discussions qui traversent l’éthique contemporaine ? Au terme de cette série de billets consacrés à l’éthique appliquée, une partie non négligeable des conflits dont j’ai essayé de dégager les termes engagent ultimement, de toute évidence, une prise de position sur la valeur de l’autonomie, sur sa signification et sur son importance. Ce retour d’une thématique classique de l’éthique dans nos débats contemporains mérite d’être mis en évidence, tant il permet de tisser, entre les questions d’éthique contemporaine, des liens à la fois forts et éclairants.

Prescience divine et liberté humaine

Dieu est parfait, donc omniscient. Dieu sait tout à l’avance. Mais comment pourrait-il savoir tout ce que les hommes vont faire ? L’homme est libre. Son comportement est donc imprévisible, au moins en partie. On voit que l’omniscience divine est incompatible avec la liberté humaine. Autant dire que l’existence de Dieu est incompatible avec la liberté humaine.

Pyrrhon ou la négation du dialogue

Platon dans le Banquet présente un Socrate absorbé par la méditation et capable de rester longtemps immobile à la recherche du vrai. Pyrrhon, lui, parle à voix haute en étant tout seul :

Une réponse à Martin Mongin

Dans Esprit de décembre dernier, un article vigoureux reproche à la plupart des philosophes analytiques de travailler avec et pour des gens que les philosophes ont le droit de fréquenter, mais dont ils ne devraient jamais dépendre: les ingénieurs, les industriels et les militaires. Il leur reproche également de ne pas remplir la fonction habituelle des philosophes, qui consiste selon l'auteur à être la voix des grandes questions vitales qui intéressent l'Humanité toute entière, pas seulement quelques professionels. En dépit d'accusations ahurissantes, qui ne doivent de passer pour crédibles qu'à l'extrême ignorance où le public français se trouve à l'endroit de la philosophie analytique, ce brûlot soulève des questions très pertinentes concernant la réputation et le financement de la recherche philosophique moderne, et au delà, la place de la pensée abstraite dans notre pays, aujourd'hui qu'est révolu le règne des grands intellectuels publics.

Vers la révolution du revenu garanti ?

Il est temps d'affirmer, comme un nouveau droit de l'homme, le droit à un revenu décent, revenu d'autonomie sans lequel il n'y a pas vraiment de droits. Cela semble encore trop utopique et pourtant c'est une revendication qui insiste et gagne de plus en plus de partisans, revendication qui devrait s'imposer dans le contexte actuel car le revenu garanti n'est pas seulement l'instrument de la lutte contre la précarité et la misère, c'est surtout un renversement complet de logique de la sécurité sociale au développement humain, c'est l'investissement dans la personne, dans son autonomie et sa créativité exigées par le devenir immatériel de l'économie où ceux qui sont devenus plus ou moins des "travailleurs du savoir" sont destinés à la résolution de problèmes dans un environnement incertain. C'est enfin la base d'une production alternative et d'une économie relocalisée.

Notes

[1] il n'existe pas encore suffisamment de carnets Web spécifiquement philosophiques pour faire ce que font les anglophones : un appel à textes toutes les 2 semaines, sur un thème donné.

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