Bilan et perspectives

 

     Aujourd’hui, trentième et dernier jour du Nanowrimo. Déjà, en terme d’écriture, je crois que je vais m’arrêter là, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a plus aucune raison de speeder : vu que j’ai atteint les 33 000 mots, quoi que j’ajoute en ce dernier jour, impossible d’atteindre les 17 000 manquants d’ici ce soir minuit.

 

    Donc, échec, sur un plan strictement comptable. Échec mais… car il faut toujours un « mais » histoire de tirer les enseignements de ce type d’expérience. Et les enseignements, ma foi, il y en a plusieurs.

 

    Du contenu de l’histoire, je suis tout de même assez satisfait : vu que c’est de la SF, j’ai passé pas mal de temps, surtout au début, à poser les choses, le background, sans faire avancer l’histoire ou presque. Toute la forme sera à revoir mais au moins, j’ai tous les éléments de fond.

 

    Finalement et contrairement à mes habitudes où j’aime écrire de manière linéaire, du début à la fin, là je me suis livré à l’exercice du puzzle, car l’histoire se base notamment sur des intrigues multiples qui doivent se rejoindre à la fin… sauf que comme j’ai mal pensé ce processus et que je l’ai peu développé, je rajoute des scènes de-ci de-là pour densifier l’histoire.

 

    Vu que le but du Nanowrimo était d’écrire un roman en 50 000 mots en un mois, mais je me suis assez vite rendu compte que mon histoire dépasserait allègrement les 50 000 mots une fois que j’aurais terminé, j’ai revu mon découpage pour que le mot « fin » soit plutôt un « à suivre ». De cette manière, j’aurai tout de même un produit fini, même s’il ne se suffit pas à lui-même.

 

    Ce qui veut donc dire que, parti d’un synopsis BD assez renseigné au départ puis qui devient vague avant de se transformer en page blanche, j’ai tout de même réussi à écrire un demi-roman et ça, ce sera ma satisfaction du mois.

 

    J’ai réussi bon gré mal gré à me forcer à écrire presque tous les jours pendant un mois, et vu que l’assiduité n’est en général pas mon fort, c’est déjà pas mal. Mais j’aurais également dû être capable de faire mieux, passé les excuses de « j’ai pas le temps en journée car je bosse » et « les jours de repos, c’est coupure, pour les courses et diverses choses IRL ». Car en plus, il y a des moments, genre un peu tous les jours, où j’ai préféré glander devant l’ordi (oui, j’aime les jeux débiles sur le Net) plutôt que d’écrire.

 

    Il y a en outre un drôle de phénomène tordu chez moi, que j’avais déjà remarqué auparavant, sans avoir pris conscience jusque-là qu’il était aussi systématique, au niveau de la concentration : j’ai plus de mal à me poser devant la feuille blanche de mon ordi en me disant « go, j’écris », que d’écrire dans ma tête à d’autres moments, genre sur la route pour aller au boulot, ou devant ma maison quand je fume une clope. Mon imagination, ma motivation ne sont donc pas en cause, sauf qu’elles s’exercent toutes seules au moment endroit, au mauvais moment. Peut-être que l’outil informatique n’est tout bonnement pas ce qui me permet d’avancer au mieux. Il va falloir que je teste une manière alternative de travailler, bref revenir au bon vieux papier histoire de voir ce que ça peut donner.

 

    Je touche là à la limite de mon investissement, de ma concentration. Je me suis rêvé écrivant tout le temps ou presque durant ce mois or je me suis très facilement laissé distraire, ce qui est gênant pour avancer. Y’a un travail sur soi à effectuer à ce niveau. Parce que mon but étant de percer dans le milieu de l’écriture, ce n’est pas avec ma mentalité dilettante actuelle que je vais y parvenir.

 

Il est grand temps que je m’organise mieux dans ce que je fais, histoire de me donner les moyens de réussir : à papillonner de tous bords, on avance décidément à rien.