Ces temps-ci, mes pensées se promènent beaucoup, indépendamment de toute volonté consciente de ma part. Ce qui est bien c’est que du coup, j’ai des choses qui avancent. Ainsi ce matin, opération terrasse de bar + grands cafés pour avancer la nouvelle version de Seronn, pour un résultat probant : je suis venu à bout - ou presque - d’une grosse scène, la nouvelle histoire se met bien en place, sans incohérence par rapport à ce que j’avais prévu, ouf ! Il arrive en effet qu’à l’écriture, les idées préalablement notées ne collent pas au fur et à mesure qu’elles sont développées, mais là, ce n’est pas le cas.

Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’en rentrant chez moi - donc en 7 minutes de trajet -, mes pensées allaient vagabonder aux alentours de Cirederf. Arrivé chez moi, bam : j’avais le concept complet d’un nouveau peuple en tête, les Rbetons, et rien que cette idée m’ouvre de nouvelles perspectives pour l’histoire. En effet, l’endroit où je les vois vivre est une nouvelle planète (Plic Ploc, la planète de la pluie), donc mon héros Cirederf va devoir s’y rendre à un moment ou à un autre, même si je ne sais pas encore comment ni pourquoi et encore moins quand.

En tout cas, j’aime beaucoup cette histoire. C’est un vaste délire qui autorise tout, y compris des digressions au fur et à mesure de mes idées et de mes envies, tout en gardant une trame générale sympa. Et surtout, vu le nombre élevé de chapitres que j’ai prévus - 99, en l’occurence, juste parce que ce chiffre est rigolo, et qu’il va me permettre d’apprendre aussi les chiffres romains jusque-là… car oui, ma numérotation de chapitres se fait en chiffres romains sur cette histoire, et je trouve sympa d’apprendre d’une manière aussi ludique que loufoque -, j’ai le temps de poser tranquillement mes planètes, mes personnages, les délires qui viennent s’intercaler. Tout ça me plaît beaucoup.^^

Enfin et pour finir, et pour coller au titre de cette actu, un nouveau concept d’histoire m’est venu en tête… là encore sans avoir rien cherché consciemment, ce qui est une force chez moi, mais aussi une malédiction. Une force car je ne crains jamais la page blanche, j’ai toujours quelque chose à développer. Sauf que la page blanche peut survenir sur une histoire qui me tient à coeur (même si elles me tiennent toutes à coeur), donc je pars sur autre chose… mais pendant ce temps-là, l’histoire abandonnée en cours de route n’avance plus, par manque d’envie. Sauf que comme ça m’arrive tout le temps ou presque, c’est problématique de finir des histoires, du coup. Alors que quand je m’y remets, l’histoire reprend son cours comme je ne m’étais jamais arrêté, après un petit temps pour se remettre dedans. Oui, je suis tordu… Et une malédiction, donc, puisque je suis en quelque sorte condamné à multiplier les projets alors que j’en ai déjà un bon paquet entamés qui attendent d’être repris et terminés.

Bref, foin de philosophie de comptoir et de psychanalyse à deux balles. Le nouveau concept…

Génétiquement, je suis Breton, pas Français. Mes longues recherches en généalogie me l’ont démontré depuis longtemps. Et je me suis pas mal intéressé à l’histoire locale pour habiller la vie de mes ancêtres, c’est-à-dire la vie de la Bretagne (et même du Morbihan puisque l’immense majorité de mes ancêtres en sont originaireset y ont vécu). Bref, dans le cadre de ces recherches, je n’ai aucun intérêt pour l’histoire de France qui, hormis de grandes décisions qui ont eu un impact national, n’a eu aucun impact sur la vie de mes ancêtres. De la même manière, je suis né et habite dans le seul département français qui ne possède pas un nom français, mais breton, en l’occurence. Et cette anomalie nationale au niveau toponymique ne s’arrête pas là : tous les noms de villes, de hameaux et de rivières sont bretons, par chez moi. Bref, je suis en France sans y être, en quelque sorte. Même si, ne nous méprenons pas, cet intérêt et ce cocorico local ne sont que de pure forme, une sorte de fierté mal placée dans la mesure où elle n’est que le fruit du hasard le plus total.

Je suis bien évidemment Français avant tout, dans la mesure où c’est la seule langue que je pratique, et que je vis dans un cadre administratif français (et que je soutiens l’équipe de France de foot, mais ceci est une autre histoire). Bref.

N’en reste pas moins une certaine fascination pour la toponymie locale, qu’il me plaît de connaître pour le plaisir de temps à autre. Et voilà qu’hier matin, alors que j’entamais mon périple de 3/4 d’heure pour aller bosser, une idée m’est venue en tête : traduire la toponymie locale de manière totalement loufoque. Et vu le nom des hameaux que j’ai traversé où les pancartes croisées, il y a de quoi faire. Je compte donc pondre rapidement un manuscrit, sorte de dictionnaire improbable de toponymie locale partant parfois totalement en sucette. J’ai d’ores et déjà quelques (re)définitions, avec des exemples mettant en scène des figures locales inventées pour l’occasion, qui seront peut-être récurrentes au cours du livre. Je verrais bien, selon que j’arrive à pondre quelque chose de cohérent ou non avec.

Et ce qui est bien, c’est qu’avec tous les noms bretons qu’on trouve dans la toponymie, il y a de quoi faire des tartines : du coup, lorsque je présenterai ce projet à l’édition, il ne sera pas difficile de virer les fausses définitions les moins drôles, je pense. Et autre intérêt : comme ce sera un livre atypique, il pourrait ne contenir que quelques dizaines de pages, ce ne sera pas un roman à part entière. Ce qui élimine le problème de la taille, d’autant que, comme à l’accoutumée, je ne me vois pas faire du remplissage.

Wait & see et au boulot, quoi…