J’ai deux manières d’écrire : pour ce qui est des nouvelles, j’aime bien les avoir à chute, aussi est-il assez fréquent que la fin me vienne soudainement en tête. Et à partir du moment où j’ai la chute, je n’ai plus qu’à dérouler le reste pour y arriver.

    Mais j’ai également une autre manière de procéder. Me vient en tête une idée, un concept, un début, et je commence à écrire un truc, sans savoir ce que je fais : une nouvelle ? Une novella ? Un roman ? Quel sera le format ? Quelles seront la longueur du manuscrit ? Aucune idée… Mais comme j’aime bien commencer des trucs - un peu trop, d’ailleurs, quand je vois le nombre d’écrits commencés mais jamais terminés, et que je reprends de temps à autre, au gré de mes envies et de mes humeurs -, ce n’est jamais un souci pour moi de me lancer dans un nouveau projet.

    Pour le feuilleton, c’est un peu différent puisque je sais que la contrainte consiste à écrire dix chapitres d’environ 3 pages word chacun. Sauf que comme j’aime bien travailler sans filets, j’ai eu l’idée d’un début, qui a donné mon premier chapitre, sans avoir pour autant aucune idée d’où ce chapitre va m’amener, ni même de ce que sera l’histoire et la trame. J’avais pensé qu’il me suffirait de commencer à écrire pour avoir les idées pour la suite, ce ne serait pas la première fois que ça m’arrive. En l’occurence, le premier chapitre pondu et validé sur le principe, j’ai pu attaquer le deuxième, exactement dans le même état d’esprit : l’idée de ce qu’il va contenir, une idée de la fin, mais toujours aucune pour la suite et encore moins de l’histoire dans sa globalité.

    Ce qui s’avère en revanche très intéressant, c’est le ton employé pour ce début d’histoire. J’ai choisi de l’écrire à la première personne du singulier, ce qui est assez rare chez moi et un exercice assez délicat. Finalement, je suis très satisfait du ton employé, je trouve qu’il “sonne” assez juste. Quant à la suite, j’ai en tête le tout début du troisième chapitre, mais toujours aucune idée de trame ni de fin. Je vais bien voir où m’amène ce début de chapitre, et selon la place (sur les 3 pages word maximum prévues) qu’il me restera pour le conclure, je verrais quels nouveaux éléments inclure, que ce soit pour être dans les clous ou me donner les pistes pour la suite.