Jour 2 et 3

 

 

    Jusqu’ici tout va bien, j’ai envie de dire. Il fallait pondre 1 667 mots, j’en suis à 1 728 donc j’arrête là pour ce soir.

 

    En ce jour 4, je dois être rendu pour ce soir 23h59 et 59 secondes à 6 668 mots. Là maintenant tout de suite, j’en suis à 3 951, bref plus d’un jour de retard.

 

    Au jour 2, j’avais déjà un peu de retard, la faute à des « conditions de travail » pas bonnes : j’étais de mauvais poil, j’avais pas envie, le chat me saoulait, les filles aussi à faire du bal. Bref, pas été foutu de surmonter des bricoles ridicules du quotidien. Le genre d’âneries qui ne doivent pas se reproduire sinon je n’avancerai à rien. Quoi qu’il en soit, le petit retard a été comblé le lendemain, à savoir hier matin.

    Et c’est là que je m’aperçois que les meilleures conditions pour écrire pour moi c’est le matin : du coup, hier comme aujourd’hui, réveil à 7 heures, café-clope (le petit déjeuner des champions !) et hop, écriture.

 

    Donc hier matin, avancée dans l’histoire, surtout dans le développement d’un élément de background, un lieu très important pour l’intrigue. Sauf que ce développement, je le faisais presque à contrecœur, il ne m’inspirait pas des masses voire pas du tout. Du coup hier soir, je n’ai pas écrit une seule ligne.

    Ce qui me ramène à un gros défaut dans ma manière d’écrire : passer l’écueil de « je n’ai pas envie d’écrire ce type de scène ». Il arrive même parfois que je laisse tomber une histoire en cours d’écriture parce que je bute sur ce genre de scène. Sauf que là, c’est nano, donc j’ai envie de me forcer.

 

    Et donc ce matin, jour 4, j’y suis retourné vaillamment et voilà que, ô miracle, j’ai pris du plaisir à développer ma scène en question, à enrichir le background, pierre après pierre au fur et à mesure que des idées de développement me venaient à l’esprit. Donc cet écueil là aussi est dépassé, ouf !

 

    Un autre point positif est qu’écrire cette histoire revient d’ores et déjà à enfiler des vieux chaussons : on s’y sent bien, ils sont adaptés depuis longtemps à nos pieds. Bref, je suis pleinement immergé dans mon histoire.

 

    Je me demande si je vais écrire ce soir après le boulot. Je pense que oui. Mais dans le cas contraire, je suis de repos demain et vendredi, ce qui sera évidemment le bon moment pour achever de me remettre sur de bons rails.