Poum poum poum. Allons-y pour un coup d’essai de ce truc…euh, que dis-je, blog tout beau tout neuf. P’têt même qu’il y aura des commentaires…dès que je saurais comment faire les liens idoines. Pour l’instant, la seule chose qui est sûre, c’est que les messages d’erreur vont se succéder, car je ne maîtrise pas grand-chose.

Sous le titre de cet article se cache…une fan-fiction Star Wars. Et bah oui, ce sont des choses qui arrivent ! Dans le contexte, disons que cette courte nouvelle s’inscrit dans le cadre d’un recueil proposé par le site SWU, et dont le thème est “La destruction d’Alderaan”. Ouais, je sais, c’est joyeux…et toutes les nouvelles que j’y ai lu sont tristes, déprimantes, sombres, lugubres (hein, quoi ? Je peux lâcher mon dico de synonymes ? Bon, OK). Enfin bref, je me devais de rectifier le tir en apportant un peu de gaieté dans le traitement de cette tragédie.

La dernière journée de Bail Organa

Bail Organa eut toute la peine de la galaxie à ouvrir les yeux, ce matin-là. Par la Force, il fallait vraiment qu’il se calme sur le brandy corellien ! Mais c’était d’autant moins facile que le sommelier du palais royal avait redécouvert récemment une pièce oubliée dans les caves, emplie de bouteilles millésimées. Un bonheur de tous les instants pour le palais (celui de la bouche, pas le château) ! Tandis que des chasseurs TIE et des ailes-X continuaient à se livrer un duel acharné dans son crâne, il mit les pieds dans ses mules et dérapa aussi sec. Il s’affala lourdement sur le parquet, une fois de plus trop ciré pendant son sommeil par des droïds de ménage redoutables.

Bail se releva péniblement, une sourde douleur lui vrillant le genou. Son médecin allait être content de savoir qu’il allait servir à autre chose qu’à lui délivrer un médicament contre la gueule de bois. Dans sa salle de bains royale, il eut un instant de panique en se retrouvant face à face avec un monstre hirsute. Il força les battements de son cœur à se calmer en se rendant compte qu’il ne s’agissait que de son reflet dans le miroir. Il s’aspergea le visage d’eau fraîche, du moins le crut-il. Mais quand il vit dans le miroir sa tête couverte de boue, il pesta contre les maudits plombiers du palais (le château, pas celui de la bouche), qui n’avaient visiblement pas encore fini de purger les canalisations. Il secoua machinalement la tête de dépit, avant de le regretter amèrement : derrière son front, le duel aérien avait laissé place à des Wookiees déchaînés qui pogotaient, comme en plein concert hardcore.

Il revint dans sa chambre spacieuse pour enfiler une toge royale, mais se figea en regardant son lit, au demeurant assez grand pour accueillir un bantha. Euh…non pas qu’il ait eu une telle idée un jour, non, non, mais c’est juste pour donner une idée de sa taille. Le problème avec son lit, c’est qu’il vit quelqu’un bouger sous les draps. Grâce à un admirable effort de concentration, il se souvint vaguement qu’il n’avait pas passé la nuit seul. Il sourit : ses souvenirs le fuyaient aussi vite qu’un Hutt poursuivi par un inspecteur des impôts, mais lui restait quand même l’impression de s’être bien amusé.
Son teint déjà brouillé prit un tour carrément verdâtre quand il vit un de ses gardes Gamorréens s’extirper lourdement du lit, lui faire un clin d’œil, attraper sa hache et s’en aller en sifflotant. Il se vêtit rapidement en s’efforçant de faire le vide dans son esprit.

Affamé, il s’attabla dans la salle de réception, tandis qu’autour de lui, les droïds serveurs s’ébranlaient pour le servir. Il parcourut rapidement les manchettes de son journal, qui l’attendait comme tous les matins dans son assiette : « Palpatine décore son coiffeur de la médaille du mérite », « Manifestation massives des stormtroopers, ulcérés par la dernière version de leur armure, qui leur compresse les parties », « Photos exclusives : Dark Vador en tongs sur la plage d’une célèbre station balnéaire », etc. Bof, rien de nouveau sous les soleils de Tatooine, se dit Bail en repoussant le canard (coin coin).

Son ventre vide grogna d’envie, tel un sarlacc privé de dessert depuis deux cent ans, quand des œufs bleus de Chandrilla lui furent servis : son déjeuner des champions préféré ! Il en mordit une bouchée gaillardement, et la recracha aussitôt quand des remugles d’égout lui envahirent la bouche. C’était des œufs de poule, mais il eut la sale impression que leur date de péremption était dépassée depuis la mort de Dark Maul.

Dégoûté, il avala cul-sec un grand verre de lait. Du lait ? DU LAIT ? ? Par la Force, il y était allergique ! Il s’étrangla et sa gorge s’épaissit d’un coup d’un seul, lui laissant à peine de quoi respirer. Il tomba à terre et se mit à ramper vers les balcons adjacents, pour prendre de l’air. Sa respiration sifflante lui aurait valu un sacré succès au grand concours annuel d’imitation de Dark Vador.

Il s’adossa piteusement au rebord du balcon et respira profondément. Ouf, ça allait un peu mieux ! Mais pas longtemps. Il éternua violemment, attaqué sournoisement par le pollen printanier : sûrement une nouvelle neurotoxine de l’empire pour le tuer, même si ses biologistes n’arrivaient pas encore réussi à le prouver à ce jour. Au bord du désespoir induit par un tel début de journée, il leva les yeux vers le ciel, cherchant du réconfort dans la vue des merveilles de la nature.

- Oh, une nouvelle lune ! s’extasia-t-il. Mais quand il vit un superlaser en sortir et se diriger droit sur lui, pour le faire périr d’une mort définitive et éternelle dont on ne revient pas parce qu’on quitte à jamais le monde des vivants qui vivent, il eut cette dernière pensée hautement philosophique :

Oh, putain, c’est pas mon jour ! Murphy, je te hais !