Petite réflexion sur ces fameux 1 666 mots par jour et leur conséquence. Comme je l’ai dit par ailleurs, ce n’est a priori pas un rythme très très soutenu quotidiennement, donc à la portée de qui prend le temps de s’investir suffisamment. J’étais confiant il y a quelques jours, je le suis moins aujourd’hui. Moins parce que la vie étant ce qu’elle est, il est très difficile de se concentrer exclusivement sur l’écriture : on a toujours des contingences extérieures, des obligations diverses et variées qui viennent nous parasiter, nous empêcher d’avancer.

Dans mon cas, prendre un peu de retard chaque jour ne m’a pas dérangé, du moins au début. Je me disais “C’est pas grave si je n’ai pas réussi à coller au rythme aujourd’hui, je prendrai plus de temps demain”. Sauf que plusieurs jours plus tard, le retard est déjà un peu trop conséquent. Je suis clairement confronté à un problème de rythme, qui fait que j’avance par à-coups.
Pour l’instant, j’en fais un peu chaque jour, avec dans l’optique de faire beaucoup plus de temps à autre pour combler le retard. Mais le souci, c’est que je n’ai pas encore eu l’occasion de le combler, justement.

Bref, la pression monte déjà. Dans l’idéal, il faut que je m’arrange pour pondre chaque jour un peu que mes 1 666 mots minimum, sinon la pression des chiffres va commencer à me hanter tellement qu’elle va occulter le plaisir de l’écriture. C’est un problème d’organisation, d’auto-discipline, et je dois me pencher dessus le plus tôt possible. Déjà parce qu’à court terme (ce fameux mois de novembre d’écriture), ça me permettra d’atteindre mon objectif d’écrire un roman en un mois (ou du moins de l’avancer sur le rythme prévu, au cas où 50 000 mots ne suffiraient pas pour conclure l’histoire). Et parce qu’à long terme, prendre de bonnes habitudes d’écrire un certain nombre de mots par jour me permettra de venir à bout de bien des projets… Et en terme de projets, je suis plutôt bien pourvu ; un peu trop d’ailleurs, avec ma manie de papillonner de texte en texte.

L’enjeu de ce mois de novembre d’écriture pourrait donc bien s’avérer capital pour moi et la suite de ma… je mettrais bien “carrière” mais ce serait sûrement se prendre un peu trop au sérieux pour un écrivain amateur au vocabulaire pauvre, au style incertain et qui n’a publié jusque-là que des nouvelles dans des structures amateur. Mais bon, pour s’améliorer dans n’importe quel domaine que ce soit, il faut déjà savoir d’où on part, pointer nos défauts et tenter d’y remédier.