Triple sec.

De retour, je suis bien obligée d'abdiquer et de renoncer à une quelconque sagesse (en tout cas, pour le moment). Je transforme tout en folie, en bêtises, en histoire de caniveau, en infâme, en amertume ou en aigreur.
Pourtant, il y a quelque chaleur (premier feu), des rencontres, des avancées (avec les humains, le roseau et l'ébène), et même des envolées (Feng Shui, branle magique-c'est une danse-, retrouvailles et premières pierres). Mais, aucune grâce dans mes tripes, seulement de la pesanteur. C'est le feu de la consolation.
Le deuxième feu est celui de la brûlure répétée. A force de danser sur le feu, avec les mêmes pieds, on finit par souffrir en riant. Quelles sont ces flammes ? Celles de l'appel au secours inutile, de la larme alooolisée, du cri.
MUNCH, Le Cri
Les cieux y sont "langues de feu". Tout cela en scène, en vitrine, en miroir -chez moi, bien sûr, pas chez Munch.
Brûlée vive, par le troisième foyer. Le cri est d'ailleurs une bonne transition entre ces trois incendies. J'y suis l'ordure, l'immondice incontrôlé aux inclinations dégueulasses. Et je me fous la trouille.

La réalité (et la conscience) comme punition.

Par miracle (il me faut remercier le quelque chose qui me donne encore), dans cette désolation, j'ai, par instants, réussi à me fuir. Des instants (où j'étais l'aigle) rares et précieux (dans l'après-coup, seulement).
De retour dans les Alpes, je retrouve mon absence, ma maison noire et son voisinage, l'abandon de mes nerfs, mon petit chat amoureux, mes draps blancs et ma torpeur.
Et tout repart (à reculons et en zigzags). Suivons la route écoulée.

Commentaires

1. Le mercredi 7 novembre 2007, 17:08 par Fa

folie de la sagesse éculée, sagesse de la folie écoulée... le cri est peut-être entre les 2... (mais l'après cri et l'après qui du cri serait à interroger aussi dans l'écrit...facile ? non, c'est pas un jeu de mots)

2. Le mercredi 7 novembre 2007, 18:32 par Janik

L'après-cri, c'est maintenant (vide absolu). L'après qui, c'est sûrement moi.