Descente (sans rien, ou presque).

Ne prenez aucune peine, ne faites aucun effort. Surtout ne vous donnez aucune obligation du genre de me sauver (foutaise, orgueil et vanité), ne soyez pas plus gentils que ce que votre inclination vous incite à être.
Et démerdez-vous avec votre culpabilité, mais ne me la faites pas payer, en plus. C’est encore pire.

Quand c’est fini, je suis toujours là.

Commentaires

1. Le samedi 26 janvier 2008, 00:03 par Raphaële

Le lecteur est comme la femme : il a une préférence pour qui l'a beaucoup trompé.

Ramon Gomez de la Serna in Gréguerias, éditions Cent pages, 2005, 112.

Mais il y en a d'autres. Beaucoup d'autres (des Gréguerias) :

Le temps a des saveurs d'eau sèche.

La puce fait du chien un guitariste.

L'optimiste est celui à qui rien n'arrive après avoir mangé des saucisses aux haricots.

L'éternité est jalouse de ce qui est mortel.

La banane est le seul poisson sans arêtes.

(tout ça et bien d'autres à la page 112 et il y a 148 pages de Gréguerias)

2. Le samedi 26 janvier 2008, 11:51 par Jk.

Même avec mon cerveau déconfit, même après la nuit précédente, la noyade et le cri, la vie semble plus légère quand on te croit.

Quelquefois, je me dis que les envies de mort, c'est comme les envies de clopes quand on arrête de fumer : cela ne dure que quelques minutes.
Comme quoi, ça ne tient pas à grand chose, tout ça.