Vacance.

Quelquefois multiplier l’absurde fait un quelque chose : ici, le singulier l’emporte. Espacer le temps,
trembler
tranquille.

Amplement (et répandre tout, par ébranlement). Tel le vibrato abyssal (apparition de la chair), de Beth Gibbons, à la fin de Threads (version Retour à la ville natale). Munch est à 4’58. On ne peut pas le tenir.

Nos lambeaux de peau, qu’on retrouve ça et là.


Comme l’orage craquait, les choses mentales ont explosé aussi. 05H30, dimanche, et enfin tout s’envenime.
Je me souviens (pour rien), je confonds, j’amalgame. Tout dans le même sac (avec quelques cailloux et, rugissants, des courants alternants qui feront voyage), jeté de la cimaise d’où je ne vois rien (que l’intérieur de mes paupières). Pas de présent. Juste la vulgaire liturgie des jours sans heures.
Toute douceur ou volupté est à exclure ;

Tout m’a quittée excepté…


Excepté quoi, précisément ? Quel est le mot ? Virginia ment à Léonard (pieux et charitable mensonge, cette fois).

Exceptée la migraine. Toutes les fois où je l’entends, ce bout de phrase, ou que je le lis, les mots qui me parviennent ne sont jamais ceux-là ; plutôt quelque chose comme “Tu m’as quittée, excepté” et, évidemment, ça n’a pas de sens. Tu m’as quittée, excepté ce bras que tu m’as arraché pour l’emporter, excepté mon coeur enterré que l’on ne peut plus quitter, excepté l’espoir que tu ne m’as pas laissé, excepté ce moi que tu as pris.

Eli, Eli, lema sabachtani

Non plus “pourquoi”, mais “à quoi”. Poésie de la traduction. Vertiges.
Proliférer les phrases, tant et plus, excès, abus, empoisonnement, (et depuis si longtemps), juste pour dire que je ne veux pas parler.


Je n’ai jamais parlé.