W.S.

Dans le vacarme, dans la torpeur bruyante de cette ville suffocante, dans les rires et les déhanchements d’une chair souvent sans âme, je coupe le son. Les yeux ouverts, je vois tout autre chose. Je n’entends plus cette langue (vulgaire) que, pourtant, je parle (bien). Personne n’est dans cette foule.
L’absence est une femme, m’écriviez-vous. J’y ai pensé, cette nuit. Et quand la formule s’est inversée, j’ai senti une petite douleur, au creux du creux.

Commentaires

1. Le samedi 6 septembre 2008, 14:26 par Valérie

Couper le son pour mieux écouter le silence ... Peut-être que le silence permet de mieux côtoyer l'absence ...
"Loin de cette chair sans âme
J'ai rencontré l'absence
Et dans son corps de femme
Habillé de silence
J'ai cru voir une flamme
Comme une ultime présence ..."

"Une petite douleur, au creux du creux."
Existe-t-il plusieurs formes de douleur: une grande et une petite? Et cette douleur peut-elle se loger dans "le creux du creux" ...
La femme n'est pas une absence ... et vous le savez ...
Si l'absence est une femme c'est parce qu'elle est dotée d'un mystère qu'il ne faut pas chercher à démasquer ... juste se contenter d'accepter cette part d'absence qu'elle porte en elle ... et que par conséquent vous portez aussi ...