Gorges.

Le monde n’est plus le monde,
ouvert, il n’a plus d’équilibre.

Une surface créée seulement
par ma chute horizontale
mes pas en plume et plomb.

J’avance seulement pour continuer.

A tâtons, aveugles et hésitants,
nous allons.
Les puits sans fond guettent sans doute
avens dépaysés
sans ma mer, sans ma terre
à l’altitude perdue, saignée
gouffre d’en haut, cheminée d’en bas.

Je ne prends rien, tout file
brûlant
matière fuyante
sable des choses

Par ma paume percée,
sans personne
s’échappe la mémoire
de ton sein planétaire.