Haut les coeurs.

Même ici, loin des marées qui dansent
on trouve au matin dans l’ardoise nuageuse
les crachats de la nuit par où tout recommence.
C’est la nausée du jour
le soulèvement du cœur malade
le mal de la mer perdue.
Et il n’y a rien à faire
fumer une cigarette et raccourcir le souffle
parfumant de tabac ces spasmes de dégoût.
Il me faut juste quelque chose de gris,
n’importe quelle chose.

Commentaires

1. Le mercredi 28 avril 2010, 16:06 par F

qqchose d’un baudelaire contemporain - pas seulement le spleen.. bien plus.

2. Le samedi 1 mai 2010, 12:26 par F

ça vient aussi des différents alexandrins de ton texte(-:
“homme libre toujours tu chériras la mer
la mer est ton miroir, tu contemples ton âme
dans le déroulement infini de sa lame,
et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer”
Baudelaire, L’homme et la mer (extrait)