Presque rien et presque tout
Une fois effacés les mots à ne pas dire
ce ne sont plus que violettes
dans mon vocabulaire
Quant à la chose, au-delà, qu’ils cherchent
dans l’empire d’ici chez moi
au sujet courbé
c’est la même
que vous rêvez
C’est l’histoire de l’hiver
de mémoire de violette
De la nuit et du jour ne reste qu’une étreinte
temps des blanches gelées
chacun traverse sa peine
son royaume désolé
Et tout cela n’est rien face au nom que je porte
Commentaires
B. Biolay “Sans viser personne”
“Les mots à ne pas dire” … c’est un peu aller au delà des mots, en terre inconnue … celle qu’on cherche sans jamais la trouver mais qui nous donne tant de raisons de la chercher …
Je ne sais pas si tu fais référence au langage des fleurs mais la violette trouve tout à fait sa place dans ce billet que j’aime beaucoup.
Merci
Je pensais, comme toujours, à ce haïku superbe de Sôseki (que je voudrais remercier) :
Sous l’apparence de la
minuscule violette
j’aimerais revivre
Il y aurait tant à dire sur les violettes (on en parlera, en vrai, si tu veux !)
Que chacun aime les violettes qu’il aime