Presque rien et presque tout

Une fois effacés les mots à ne pas dire

ce ne sont plus que violettes
dans mon vocabulaire

Quant à la chose, au-delà, qu’ils cherchent
dans l’empire d’ici chez moi
au sujet courbé
c’est la même
que vous rêvez

C’est l’histoire de l’hiver
de mémoire de violette

De la nuit et du jour ne reste qu’une étreinte
temps des blanches gelées
chacun traverse sa peine
son royaume désolé

Et tout cela n’est rien face au nom que je porte

Commentaires

1. Le jeudi 6 janvier 2011, 21:51 par Jk

B. Biolay “Sans viser personne”

2. Le lundi 10 janvier 2011, 17:59 par valérie

“Les mots à ne pas dire” … c’est un peu aller au delà des mots, en terre inconnue … celle qu’on cherche sans jamais la trouver mais qui nous donne tant de raisons de la chercher …

3. Le lundi 10 janvier 2011, 19:48 par Stéph

Je ne sais pas si tu fais référence au langage des fleurs mais la violette trouve tout à fait sa place dans ce billet que j’aime beaucoup.
Merci

4. Le mercredi 12 janvier 2011, 23:45 par J

Je pensais, comme toujours, à ce haïku superbe de Sôseki (que je voudrais remercier) :

Sous l’apparence de la
minuscule violette
j’aimerais revivre

Il y aurait tant à dire sur les violettes (on en parlera, en vrai, si tu veux !)

Que chacun aime les violettes qu’il aime