La séparation des mauves

Pour déployer chaque seconde
en univers
il suffit d’étirer le minuscule

et de se souvenir
que la matière est la même.


J’aurais été pavot
dans cette constellation d’Amnésie

Pourtant il ne faut rien oublier
et s’en tenir là
longtemps

nuances nuageuses de parme
plusieurs semaines

Au plus infime
il y a toujours un étage
une division
un ordre supplémentaires

et il peut prendre des années
de consentir
que c’est
plutôt
vers le bleu
que tendent les violettes
que je connais

Ainsi ne pas savoir,
n’emporter avec soi
que l’immobile totalité

ne jamais se rejoindre
se retrouver

Et dans le repos des choses sans au-delà
la joie de ne pouvoir
se reconnaître

Commentaires

1. Le vendredi 21 janvier 2011, 01:50 par Stéph

L’émotion fait taire les mots,
tellement ce texte est beau…