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le chemin, c’est celui que tu prends
ornière rouille ferraille
ascension dans la plaine-sommeil
terre gelée semblant rocher
tout écrit d’avance
et si peu

le chemin c’est celui qui te prend
t’enlève à toi-même
parce que rien n’est longtemps

le chemin qui te devient
que tu deviens
qui n’a ni nom ni trait

et des fois rien
qui ne bouge pas
c’est lui aussi
ton pas