On ne peut trouver d’exemple plus révélateur de la pédagogie du roman de gare. Tout y est. Ce qui éblouit et en même temps indigne Fern, c’est la prescience de ce regard pénétrant capable de transpercer son apparence pour découvrir en elle son essence profonde. Homme véritable, il ramène la femme à sa nature d’enfant ayant besoin d’être protégée par l’adulte responsable. Cette prise de conscience donne au héros un sentiment de supériorité, qu’il exprime par le biais de l’ironie. Il ne peut apparaître devant elle sans poser sur son visage un masque moqueur, un air « amusé », voire « apitoyé ».

Michelle Coquillat, Romans roses pour femmes modernes.

(Via Mauvaise Herbe)