Frédéric Simon-Le Hyaric - Mot-clé - wedge antillesBlog d'écriture2024-02-01T13:12:23+00:00urn:md5:be38b9786592f63d34bce779b1d678b7DotclearLa parodie des Rogues [4 sur 4]urn:md5:f9f57287b0aee87293624555efcaae432011-10-11T08:59:00+02:002013-07-08T18:00:54+02:00SrédéricNouvellesfan-fictionhumournouvelleparodieStar Warswedge antillesécriture<p>Suite et “fin” des Rogues. Entre guillemets car si le but initial était de tenir dans la durée jusqu’au Nouvel Ordre Jedi et au-delà, je me suis calmé face à l’ampleur de la tâche. En fait, ce texte comme d’autres de la même veine me donnent plutôt envie d’écrire un roman Star Wars sur le même ton… wait and see !</p>
<p>PS : du coup, j’adore le paradoxe du dernier paragraphe…</p> <p>Chapitre 11</p>
<p>Sitôt dit (nosaure), sitôt fait (du logis), voilà notre club des Cinq favori parti en hyperespace, aux commandes de leurs X-Wings. Patata, patati, quelque temps plus tard, hop ! Ils en sortent, en orbite d’une planète située dans le Noyau, tenue par les Impériaux. Pour ne pas trahir de secrets liés à la sécurité de l’Alliance Rebelle, et pour pallier au manque d’imagination de l’auteur, nous appellerons cette planète Plic.</p>
<p>– C’est quoi le plan, chef ? demanda Tycho, à la couleur de cheveux indéfinissable, cachée par son casque.<br />
– Oh, c’est très simple : on atterrit discrètement, on prend contact avec la princesse, qui se cache, on l’évacue et elle intègre l’Escadron.<br />
– Discrètement ? se plaignit Hobbie. Discrètement du genre qu’on se cache ?<br />
– Oui.<br />
– Du genre qu’on fait profil bas, nous, les Rogues ?<br />
– Exactement.<br />
– Du genre que la planète, d’après mes senseurs, n’est défendue que par dix superdestroyers de classe <em>Super</em>, trente de classe <em>Impérial</em>, cinquante-sept de classe <em>Victory</em>, et dix-huit stations Golan, soit rien de bien mirobolant pour nous, et qu’on ne va pas aller à l’affrontement ?<br />
– Nous faisons profil bas, les gars, nous avons des ordres ! rétorqua Wedge d’un ton cassant.<br />
Hobbie, Wes, Tycho et Dllr se le tinrent pour dit, en prenant conscience de l’inflexibilité de leur chef. Ils furent d’ailleurs impressionnés de constater à quel point Wedge semblait détaché dans une telle situation, lui qui en d’autres circonstances aurait déjà foncé dans le tas, tel un Hutt dans un magasin de poteries ithoriennes.</p>
<p>En fait, ce qu’ils ignoraient, c’est que Wedge, évidemment, bouillait intérieurement. Les yeux brillants, le poil soyeux, la bave aux lèvres, il ne rêvait que d’une chose : tirer dans le tas, pour exploser toutes ces crevures d’Impériaux de raclures d’immondices de déchets intriables de ses deux. Et bah non ! Il avait reçu des p***ains d’ordre et devait y obéir ! Mais la galaxie ne perdrait rien pour attendre, oh non ! Un jour, il aurait sa revanche ! Un jour, il régnerait sur la galaxie ! Euh… ou sa famille, au moins, dans un avenir plus ou moins lointain, yeah ! Et ce jour-là, son papa, du fond de la tombe qu’il n’avait pas eu vu qu’il avait cramé sur sa station-service, serait fier de la réussite familiale. Oui, Jagged Antilles, <em>Jag</em> pour les intimes, aurait un descendant Empereur de la galaxie !<br />
Wedge soupira de dépit devant la débilité profonde de ses rêves, et se reconcentra sur l’approche.</p>
<p>Sa console des communications bipa, et une voix de fonctionnaire impérial se fit entendre :<br />
– Hey, les gars, vous êtes qui ? Kesse vous venez faire ici ?<br />
– Nous sommes de simples touristes, ne faites pas attention à nous, répondit Wedge.<br />
– Mais… euh… vous êtes aux commandes de X-Wings, c’est un vaisseau de l’Alliance, ça ?<br />
– Ah, ah, ah, rit Wedge <a href="https://zulio.org/minoskardanos/post/mon dieu que ce passage est moche !" title="mon dieu que ce passage est moche !">mon dieu que ce passage est moche !</a>. Vous croyez que des Rebelles seraient assez bêtes pour venir sur Plic aux commandes de X-Wings ?<br />
– Euh… non, ce serait idiot, en effet.<br />
– Nous sommes d’accord. En fait, nous ne sommes pas des Rebelles.<br />
– Très bien, j’en prends bonne note. Mais… attendez ! Nos senseurs caméraistiques nous disent qu’il y a deux Etoiles Noires peintes sur votre carlingue ! Vous ne seriez pas Wedge Antilles, par hasard ?<br />
– Voyons, mon garçon, réfléchissez deux secondes ! Vous voyez Wedge Antilles venir sur cette planète pourrie, avec l’Escadron Rogue, ouvertement ? Et surtout, sans ouvrir le feu, depuis le temps que nous aurions pu le faire ?<br />
– Ah ouaip, c’est sûr, dit comme ça. Excusez-moi pour le dérangement, monsieur, et bienvenue sur Plic !</p>
<p>Ouf, la mission se passait bien, pour l’instant. Mais Wedge en aurait pleuré de rage ! Tant de cibles qui n’attendaient que lui ! Ça aurait pu être une tuerie de tous les diables, une boucherie, le rêve de tous les ferrailleurs de la galaxie et de tous les recruteurs de l’armée impériale. Et bah non ! Parce qu’il avait des ordres (pour la prononciation et une meilleure compréhension du ton employé, prononcez la phrase à l’oral en « crachant » le mot « ordre »), il n’avait pas le droit de s’amuser.
Alors qu’ils entamaient tranquillement leur descente en atmosphère, Tycho demanda :<br />
– Au fait, chef. La mission consiste bien à récupérer la princesse, et à l’évacuer de la planète ?<br />
– Oui, pourquoi ?<br />
– Il faudra qu’elle vole un vaisseau, alors ?<br />
– Comment ça ?<br />
– Bah, elle aurait du mal à entrer dans la soute d’une X-Wing, non ?<br />
À cet instant, l’expression « grand moment de solitude » prit tout son sens pour Wedge, qui n’avait effectivement pas pensé à ce détail.<br />
– Ne vous inquiétez pas, j’ai tout prévu ! affirma-t-il, bravache, mais plus vache que brave sur ce coup-là. <em>Merde, c’est pas possible d’être aussi con</em>, ajouta-t-il in petto. <em>Comment je vais la faire sortir de la planète, cette cruche</em> ?</p>
<p>Ils se dirigèrent vers l’astroport principal de Plic. Pour éviter de subir des questions gênantes liées à leurs X-Wings, ils décidèrent de les camoufler avant l’atterrissage.<br />
– Manœuvre de camouflage, ordonna Wedge, aussitôt obéi par ses hommes.<br />
Dllr et Tycho vinrent encadrer Wedge, et rapprochèrent leurs appareils du sien. Ses deux équipiers mirent leur aileron supérieur entre… euh… c’est compliqué à décrire, en fin de compte. Bon, technique n°2. Le schéma !</p>
<p>- - (ça, c’est Dllr, position repos) >< (ça, c’est Wedge, volets en position d’attaque) - - (et là, Tycho, repos aussi).</p>
<p>Donc, en fin de compte, ils font :<br />
<del>><</del> (vous suivez toujours ?). Et là, Wedge abaisse ses volets d’attaque, comme ça il emprisonne les ailes de ses équipiers, ce qui donne un truc comme ça :</p>
<p>-==-</p>
<p>Moralité : on ne voit plus que c’est des X-Wings, puisque les trois appareils sont « attachés » entre eux ! Trop malins, ces Rogues !<br />
Donc, vu que vous avez compris l’idée, amis lecteurs, je ne vous refais pas le schéma pour Wes et Hobbie, surtout qu’il est moins joli, comme ils ne sont que deux.<br />
Bon, ce fut un peu Galéir (hop, auto-promo, pub subliminale) pour trouver un emplacement assez large pour se poser, mais ils finirent par y arriver. Wes et Hobbie eurent un peu plus de mal : chacun ayant repéré un emplacement en même temps, l’un à gauche, l’autre à droite, ils braquèrent leur <em>Transformer</em> en même temps, ce qui donna une superbe vrille.<br />
– À gauche, Hobbie ! À gauche ! La droite de ta droite ! cria Wes.<br />
– On va mouriiiiiiiiir ! geignit Hobbie en mettant ses mains devant ses yeux, pour ne pas voir le résultat. Grâce à cette manœuvre, Wes put reprendre le contrôle et les poser avec moins de mal que de peur, comme le dit l’expression consacrée.</p>
<p>Dès qu’ils eurent atterris, les cinq pilotes gagnèrent la cantina de l’astroport, que nous appellerons d’ailleurs un bar pour faire preuve d’originalité. Ils y prirent une copieuse collation… enfin, le genre qui cale la dent creuse et soulage énormément le portefeuille, comme dans tous les astroports de l’univers.<br />
Alors que Wedge réfléchissait furieusement (expression assez débile, d’ailleurs, quand on se penche attentivement dessus), les yeux de son regard scrutateur tombèrent (au sens figuré) sur la une du plus grand quotidien de la planète, <em>le Canard Laquais de l’Empereur</em>, et ses cheveux se dressèrent sur sa tête, faisant sauter un bel échantillon de pellicules, avant de retomber à plat : le visage de la princesse Plourr Ilo y était affiché, sous le titre <em>Une dangereuse Rebelle capturée</em>.<br />
Il sauta de son tabouret de bar pour aller acheter un exemplaire, qu’il étala sur le zinc, avant de lire en diagonale (de haut en bas et de gauche à droite, même, n’hésiterait pas à écrire un féru de descriptions précises), le reste de son escadron lisant par-dessus son épaule, sauf Dllr Nep qui, desservi par sa modeste taille, dut se contenter de supplier :<br />
– Qu’est-ce qu’il y a, les gars ? Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’ai raté ? Hey, les copains ? Houhou, chuis là !<br />
<em>Plourr Ilo… Rebelle… capturée dans un bar… après une rixe amicale… où elle a tué trois clients… patrouille impériale pour l’arrêter… puis régiment de Stormtroopers, car la patrouille détruite… quatre morts, sept blessés, trois disparus… enfin appréhendée… l’hôpital de la ville débordé… les internes sont en grève… dix-huit désertions de Stormtroopers… détenue au Centre Impérial de Détention.</em><br />
– C’est bon, les gars, on sait où elle est, fit Wedge, rayonnant. La Phase Un de notre opération se passe à merveille !<br />
– Et c’est quoi la Phase Un, chef ? demanda Tycho en passant négligemment la main dans ses longues boucles blondes.<br />
– La prise de contact, voyons, Tycho, suis un peu ! Maintenant, nous savons où trouver la princesse.<br />
– Et qu’est-ce qu’on fait, chef ? fit Wes.<br />
– J’ai une idée, rétorqua Wedge, sourire épanoui aux lèvres. On retourne à nos vaisseaux.</p>
<p>Aussitôt dit (tonton, pourquoi tu tousses ?), aussitôt fait (dodo, t’auras du lolo). Arrivés là, Wedge ordonna :<br />
– Hobbie, à poil !<br />
– Heu, chef, répondit Hobbie, penaud, on avait dit qu’on ne parlerait pas de nos relations en-dehors du travail à nos camarades.<br />
– Ha ! ha ! Il plaisante, les gars ! Sacré Hobbie !<br />
Nul n’osa relever le fait que Wedge, en prononçant ces paroles, avait le ton rubicond d’une écrevisse peinte en rouge qui aurait attrapé un coup de soleils de Tatooine.<br />
– Bon, bref, reprit-il, sérieux comme un pape conservateur allemand. Hobbie se met nu, se met à courir et à crier. Une patrouille d’Impériaux arrive, on les descend, on leur pique leurs fringues, on se rend au Centre Impérial de Détention, on libère la princesse et on s’en va. Des questions ?<br />
– Pourquoi moi, chef ? fit Hobbie. Je vais attraper la crève, ou un coup de soleil, à moins que certains des Impériaux soient homosexuels et en rut…<br />
– Ne t’inquiète pas, Hobbie, nous te couvrons, le rassura Wes.<br />
– Mais non, Wes, tu n’a rien compris, je serais nu. Tu devrais mieux écouter Wedge, quand même.<br />
– …<br />
– Allez, trêve de bavardages, au boulot les Rogues ! conclut Wedge.</p>
<p>Ainfi fut fait (ouaip, y’a une coquille, mais c’est rigolo à prononcer). Hobbie se mit à courir, nu comme un Wookiee sans poil, en chantant à tue-tête, tellement mal que Tycho demanda à Wedge l’autorisation d’ouvrir le feu. Rogue Leader, qui partageait ce sentiment, dut prendre sur lui pour refuser sa requête. Pendant ce temps, Dllr, sous le charme, battait la cadence, et Wes filmait Hobbie, pour la postérité et pour le faire éventuellement chanter (au sens figuré, comme de bien entendu) un jour.</p>
<p>Et ce qui devait arriver arriva. Les Impériaux vinrent, engoncés dans leurs armures de Stormtroopers, armes au poing, marchant au ralenti. Un petit coup de vent fit passer devant eux un journal roulé en boule, tandis que la musique de <em>Il était une fois dans l’Ouest</em> retentissait. Et là… ce fut la curée ! Les Rogues ouvrirent le feu… et encore… et encore encore… jusqu’à ce que Wedge leur crie d’arrêter.<br />
Ils coururent joyeusement jusqu’aux restes de leurs ennemis, et récupérèrent les pièces d’armure épargnées par leur déluge de tirs de blaster. Ils s’aperçurent qu’ils s’étaient un peu trop lâchés, et que très peu de morceaux d’armure étaient encore intacts. Wedge soupira.<br />
– Bon, les gars, on recommence. Tirez un peu moins, cette fois. Hobbie, en position !<br />
Et ce qui devait réarriver réarriva. Et réréarriva. Et réréréarriva. Et enfin, chacun eut une armure intégrale intacte, qu’il s’empressa d’enfiler. Ils filèrent au pas de course vers le Centre Impérial de Détention, situé sur l’avenue Corneille (‘tain, trop puissant le jeu de mots). À l’entrée, Wedge se planta devant le planton qui plastronnait devant un platane de plancton, et lui dit :<br />
– Humhumhumhumhum…<br />
– Quoi ? Je n’entends rien, c’est quoi ces marmonnements ?<br />
Wedge tapota son casque, au niveau de son comlink intégré, et le garde secoua la tête, dépité. Encore une panne de matériel ! Il se tourna vers le reste des Rogues et leur demanda :<br />
– Alors, c’était quoi cette histoire d’humain nu à l’astroport ?<br />
– Humhumhum, fit Wes.<br />
– Humhumhumhum, rajouta Hobbie.<br />
– Humhumhumhumhum, surenchérit Tycho.<br />
– Humhumhumhumhumhum, conclut Dllr pour ne pas être en reste, pince-sans-rire.<br />
Le planton, dégoûté de ne pas connaître le fin mot fin de cette histoire, leur fit signe de passer.</p>
<p>Et ils entrèrent dans le CID, tel Roland dans la Tour Sombre, sauf que j’en sais rien, en fait, vu que je n’ai pas fini de lire la saga. Ils se rendirent directement à l’accueil, où les gardes avaient l’air tout sauf accueillant.<br />
– C’est pour quoi ? demanda le garde à l’air maussade, sur un ton monocorde et l’air aussi inexpressif qu’un acteur de fan-film moyen.<br />
– Transfert de prisonnier, rétorqua Wedge, hautain. Nous avons ordre d’emmener la princesse.<br />
– La princesse ? fit le garde en frissonnant, sueur au front, avant d’attraper une bouteille de whisky corellien et de la boire cul-sec en tremblant. Mais… vous n’êtes que cinq ! Ou sont vos chars anti-explosions ? Vos boucliers anti-émeutes ? Votre TB-TT ? Votre escorte aérienne ? Votre Étoile Noire ?<br />
– Aucun problème, nous sommes des pros. On se charge de la greluche !<br />
– Chuuuuuuuuut ! Moins fort, elle va vous entendre !<br />
– Oui, bon, quelle cellule ?<br />
– THX-1138.<br />
– Hum, c’est original.<br />
– Bah, c’est toujours mieux que QQ-69, rétorqua l’autre.<br />
– Il est vrai. Bon, les gars, on y va, décréta Wedge en enfilant le couloir qui menait au bloc de détention de Plourr. Dllr, passe le premier.<br />
– Pourquoi moi, chef ?<br />
– Vu ce qu’on sait de son caractère, mieux vaut minimiser les risques. Tu es la recrue la plus récente de l’Escadron, et donc le sacrifiable de service. Et puis dis-toi que les petits inspirent de la sympathie. Ça pourrait t’aider à survivre.<br />
– Merci, chef, je me sens rassuré, soupira Dllr, désespéré.</p>
<p>Arrivé devant la porte de la cellule, Dllr inspira profondément, actionna la commande d’ouverture, et entra, avec le sentiment inéluctable que sa mort sûre et certaine était inévitable. La princesse était allongée négligemment sur sa couchette, et elle lui dit :<br />
– Ils recrutent des nains, maintenant, dans les commandos ?<br />
– Hein ? Ah oui, l’uniforme ! Je suis Luke Sky… euh non, pardon, je suis Dllr Nep, membre de l’Escadron Rogue. On est là pour vous sortir de là.<br />
– Ah ? Et moi qui reprenais des forces avant de tout défoncer dans cette baraque ! Bon, on se casse, nabot ?<br />
– Euh… Dllr, votre altesse, je m’appelle Dllr, D-L-L-R.<br />
– Ouaip, j’ai compris, comme Demi-Liliputien-Lamentable-Rachitique.<br />
Quand elle sortit dans le couloir, elle avisa les autres pilotes, tous cachés derrière leur chef, qu’ils empêchaient de se cacher lui-même derrière eux.<br />
– Hum… euh… princesse Plourr Ilo, je suis le commandant Wedge Antilles, de l’Alliance Rebelle, c’est un honneur incommensurable pour moi que de faire votre connaiss…<br />
– Ouaip, c’est bon, le larbin, la ferme ! On se casse ou je te casse ?<br />
– Euh… <em>on</em> se casse, dirais-je, comme qui dirait. Enfin, je dis ça, je ne dis rien, vous savez. Si vous avez une meilleure idée, n’hésitez point, gente damoiselle, à…<br />
– ‘Tain, il va la boucler, le boulet, avant que je l’envoie en orbite ?<br />
– Hum… euh… bon, les Rogues, on y retourne ! Haut les cœurs !<br />
Et ils s’en retournèrent, tel Roland quittant peut-être la Tour Sombre, bien que l’analogie puisse sembler douteuse, pour une raison explicitée ci-avant dans le présent texte (et pour ramener un peu de phrase élaborée, aussi).</p>
<p>Dès qu’ils la virent arriver d’un pas décidé, les Impériaux, les Stormtroopers et les gardes fuirent en courant, paniqués. L’un d’eux ne fut pas assez rapide, et Plourr l’attrapa par le col, avant de lui assener un coup de boule qui lui cassa le nez. Dès qu’il fut tombé à terre, elle le roua de coups de pieds dans les côtes, avant de l’agripper par les cheveux et de lui exploser la tête contre le sol métallique. Quand son crâne eut explosé dans une gerbe de cervelle et autre pulpe sanguinolente qui me fait penser que j’aurais peut-être dû prévenir auparavant mon lectorat que cette scène pourrait heurter les âmes sensibles ou les jeunes lecteurs boutonn… adolescents, elle s’empara du blaster du garde et lui tira dessus plusieurs fois, avant de parachever son œuvre en lui crachant un gros glaviot verdâtre dessus.</p>
<p>Tandis que les alarmes d’évacuation retentissaient tout autour d’eux, ils s’enfuirent dare-dare prestement vite avec célérité rapide, et regagnèrent l’astroport qu’ils n’avaient pourtant pas perdu. Là se posa le dernier problème, quand Plourr demanda :<br />
– Bon, comment on se casse ?<br />
– Et bien, je crains qu’il ne vous faille voler un vaisseau, vu qu’on est venu en X-Wings et que du coup, il n’y en a pas pour vous.<br />
– X-Wings ? J’adore cet engin ! Je veux en piloter un !<br />
– Mais je…<br />
– Un problème ? fit-elle en dévoilant ses dents dans un rictus emprunté à un Shistavanien qui imiterait un Rancor.<br />
– Non, non, aucun. Mais un de mes pilotes va se retrouver sans appareil, du coup, et je refuse d’abandonner quiconque derrière moi, expliqua bravement Wedge, histoire de montrer que c’était quand même lui le patron, non mais oh !<br />
– Bah, c’est pas un souci, répondit Plourr. Je prends le X-Wing du nain, et on le fout dans la soute.<br />
– Je m’insurge contre le surgissement d’un tel agissement, s’insurgea l’insurgé Dllr. Je ne rentrerais jamais dans un espace aussi confiné !<br />
– On parie ? demanda Plourr, une drôle de lueur dans l’œil, de celle que prend la couleur d’un soleil avant de se transformer en supernova.<br />
– Euh… à la réflexion, non, répondit précipitamment Dllr qui, comme par enchantement, réussit à rentrer dans la soute minuscule.<br />
– Ça ira, Dllr ? demanda Hobbie, inquiet.<br />
– Oui, tant que j’évite de respirer, fit piteusement le Sullustéen.<br />
– Alors, tout va pour le mieux, conclut joyeusement Wedge. Allez, les gars, on rentre à la maison !</p>
<p>Et c’est sur ces magnifiques paroles qui ne dépareraient pas dans une série nanardesque que s’achève la présente aventure des Rogues, mais qui ne sera pas la dernière, loin de là…</p>La parodie des Rogues [3 sur 4]urn:md5:361c0fe115ee79f7ce2ddb710b9a41292011-10-07T13:33:00+02:002013-07-08T18:01:14+02:00SrédéricNouvellesfan-fictionhumournouvelleparodieStar Warswedge antillesécriture<p>Avant-dernier morceau de bravoure… ou non.</p> <p>Episode 7</p>
<p>Ce matin-là, Wedge se traînait lamentablement dans les couloirs de la base, en direction de l’amphithéâtre de la base. Il n’avait ni la Force ni la force de décoller ses pieds du sol en marchant, tel un de ces ados actuels qui, quel que type de chaussures qu’ils ont au pied, semblent toujours marcher en tongues.<br />
Ses yeux étaient injectés de sang, dans le genre fatigue intense. D’ailleurs, on ne voyait même plus de blanc dans ses… c’est quoi, au fait, le truc blanc dans l’œil ? Bon, j’en sais rien, en plus je peux pas me renseigner vu que je suis dans un train, donc du coup, pour une fois, amis lecteurs, vous allez participer plus activement que d’habitude. Je mets les quelques mots que je connais concernant les yeux, et vous rayez ceux qui ne conviennent pas : iris / cornée / pupille / Obi-Wan Kenobi / autre réponse (vu que du haut de mon inculture, je ne suis pas sûr que la bonne réponse y soit).<br />
Au cas où vous n’auriez pas encore tout à fait compris dans quel état d’esprit physique se trouvait Wedge, j’ajouterais que sa démarche évoquait la fulgurante vitesse d’une tortue (amis lecteurs, comme je suis gentil, je vous laisse personnaliser ce texte, et vous pouvez donc choisir l’adjectif que vous voulez mettre après « tortue » ; pour se faire, il vous suffit de rayer les mentions inutiles) naine / ninja / géniale / Anakin Skywalker (pour ne pas faire de jaloux, non mais !)<br />
En effet, ce jour-là, tout ce que Wedge aurait à piloter était un amphithéâtre empli de 823 personnes : les postulants aux huit places vacantes au sein de l’Escadron Rogue.</p>
<p>Mais (tic d’auteur @copyright Minos, tous droits réservés) Janson surgit en courant d’un couloir adjacent et cria à Wedge :<br />
– Wedge, une alerte ! La base est attaquée, on nous ordonne de décoller sur-le-champ !<br />
Une saisissante transformation eut alors lieu chez Wedge : son poil devint aussi soyeux qu’une peau d’Ewok (sans le bestiau inutile à l’intérieur, de préférence, merci), sa langue aussi pendante que celle d’un Jabba le Hutt mort, et une avidité sans borne apparut dans ses yeux, comme si le calendrier Playboy2008 était déjà devant ses yeux… enfin, jusqu’à ce que Wes lui fasse :<br />
– Mais (@) non, je déconne, chef ! Bon, on va les tester, ces candidats ?</p>
<p>Comme de juste, l’amphi n’était pourvu que de deux cent places assises, et 823 élèves-pilotes s’y pressaient. Leur première rencontre avec les héros de l’Escadron Rogue leur laissa un souvenir impérissable : Wes Janson explosa la porte d’entrée tout en volant et balaya les élèves massés dans l’escalier qui menait à l’estrade professorale. Les amateurs de bowling furent enchantés, ainsi que les aficionados de la théorie des dominos.</p>
<p>Puis s’avança le grand, l’immense, le célèbre et très énervé Wedge Antilles, qui fulminait toujours après Wes. La sélection serait impitoyable parmi les pilotes… et rapide. Derrière lui s’avançaient Tycho, célèbre pour ses cheveux jaune fluo, et Hobbie, pleurnichant sans raison, juste pour s’entraîner, histoire de ne pas perdre la main.</p>
<p>Wedge commença par le test dit du « délit de sale gueule » : ce n’était certes pas très impartial, mais assez jouissif quand même, surtout pour un Wedge ayant grand besoin de passer ses nerfs. Il fit le tour des candidats et ne tarda pas à lancer les commentaires éliminatoires au fur et à mesure qu’il passait devant les padawans pilotes : « trop petit… trop maigre… trop gros… trop grand… nan, j’ai dit pas d’Ewok !… trop poilu… yeux trop globuleux… trop beau, tu risques de me faire de l’ombre… etc, etc. »<br />
Un incident eut tout de même lieu devant une armoire à glace, quand Wedge lui fit « trop musclé, tente plutôt ta chance dans une pub de Monsieur Propre ». Une expression de furie furieuse (et ouaip !) passa dans les yeux du gars, qui faisait une tête de plus que Wedge, et dont les bras étaient plus gros que la tête de Wedge. Il prit une posture guerrière, se mit à effectuer une sorte de danse rituelle très impressionnante, où il se tapait sur la poitrine et sur les hanches, jambes à moitié fléchies, tout en beuglant une litanie commençant par « Ka Mate, Ka Mate, Ka Ora, Ka Ora ».</p>
<p>Wedge, Wes, Tycho et Hobbie se mirent à jouer inconsciemment à celui qui pâlirait le plus. Aucun vainqueur incontestable ne se dégagea, et il n’y eut pas de photo finish pour les départager, vu que ce n’était pas vraiment le but de l’histoire.<br />
– Vous croyez qu’il va nous manger ? demanda timidement Hobbie, caché derrière ses camarades.</p>
<p>Et c’est sur ce suspense éblouissant, ce cliffhanger époustouflant digne des plus grands, que l’auteur décida d’arrêter là pour aujourd’hui.</p>
<p>Chapitre 8</p>
<p>Finalement, nos quatre mousquetaires sans cape, ni épée, et encore moins fleuret ni chapeau ni collants, ne furent pas mangés par l’armoire à glace. Le candidat fut simplement éliminé au test suivant, quand il fut placé dans un simulateur, dans lequel il ne parvint jamais à rentrer, handicapé par ses muscles proéminents.<br />
La simulation de mission permit en outre de dégager tous les mauvais pilotes, à savoir tout le monde, vu que Wedge avait programmé lui-même l’ordinateur. Il fut dégoûté de voir que personne ne se sortit de la mission de routine qu’il avait concocté, et qui consistait à échapper au feu de trois Etoiles Noires et de 423 chasseurs TIE, aux commandes d’une aile-X désarmé, à l’hyperpropulsion en panne et avec deux ailerons détruits.</p>
<p>Nos quatre héros n’allaient donc rester que quatre dans le proche avenir. À moins bien sûr que la Mort, sournoise ennemie de la vie vivante qui vit sa vie, ne s’en prenne à l’un d’eux, voire à tous, et qu’elle agrippât leur âme de ses doigts griffus et puants. Le problème serait alors que cette histoire, canon, sérieuse et tout le toutim, se retrouverait classé dans les infinities, ce qui n’intéressait pas l’auteur, et que s’il tuait Wedge, au hasard et par exemple, il serait immédiatement banni par sa patronne de forum et maudit par elle jusqu’à la trentième génération, pour le moins.</p>
<p>Quoi qu’il en soit, dès la campagne de non-recrutement terminée, ils furent à nouveau sur la brèche. Ce qu’ils ne savaient pas encore, c’est qu’ils allaient découvrir un cinquième membre pour l’Escadron Rogue…</p>
<p>Bref, ils décrétèrent la fin de la campagne de recrutement. Ce qu’ils ne savaient pas encore, c’était que le destin farceur allait leur jouer un joli tour (hihihi !).<br />
Tout commença le jour d’après, lendemain de cuite pour Wedge. Là, j’en entends qui vont hurler « Quoi ! De cuite ! ! Wedge Antilles est un héros, il ne boit pas ! ! ! Et quand bien même il le ferait, c’est un héros, et les héros n’ont pas la gueule de bois ! ! » Et bien, amis lecteurs, désolé de vous faire revenir sur Terre, mais les héros aussi ont leurs faiblesses. Ils rotent et pètent, et font même parfois caca. Donc, ce matin-là, notre Wedge intersidéral avait la gueule de bois, na !<br />
Il consulta un droïde 2-1B pour « mal aux cheveux », et fut fort marri quand le droïde en question lui tendit en guise de médicament un shampooing revitalisant.</p>
<p>Un peu déprimé et en mal de sensations fortes, il descendit jusqu’au hangar principal, voir sa chère aile-X. Là, il tomba nez à nez avec un Sullustéen, assez grotesque dans son uniforme de pilote rebelle. Assez grotesque tout court, d’ailleurs, comme tous ceux de son espèce. Dès qu’il vit Wedge, l’être ridicule se fendit d’un salut militaire impeccable et bomba son torse clownesque.<br />
– Commandant, je suis à vos ordres !<br />
– Hum… vous êtes sûr ? Je ne suis au courant de rien, pourtant.<br />
– Je suis le pilote Dllrnepgjnekjgvnqbvzjazsbubdeztyvlmopubnjnazevb, monsieur, et je viens pour participer aux épreuves de sélection pour entrer dans l’escadron rogue !<br />
– Ah oui ? Pas de chance, vous arrivez trop tard, les épreuves sont finies depuis hier.<br />
– Mais je suis super bon, pourtant ! J’ai une ouïe extrêmement développée !<br />
– Ravi pour vous, mais ça ne change rien. C’est trop tard ! T-R-O-P T-A-R-D ! Vous êtes sourd ou quoi ?<br />
– Bin non, je viens de vous dire que mon ouïe…<br />
– M’en fiche ! Quand vous vous ferez tuer, je n’ai aucune envie de passer trois jours à rédiger une lettre de condoléances à votre famille. Si encore vous vous appeliez Toto, ça passerait, mais là, c’est impossible !<br />
– Oh, mais c’est juste mon nom complet, celui qu’on utilise pour des cérémonies rituelles sur Sullust. Pour le reste de la galaxie, je me nomme Dllr Nep.<br />
– Déléléré Nep ?<br />
– Nan, Dllr !<br />
– Dleuleur Nep ?<br />
– Nan, Dllr !<br />
– Oui, bon, bref…<br />
– Oui ? vous avez dit « oui » ? Oh, merci, commandant…<br />
– Mais…<br />
– C’est le plus beau jour de ma vie !<br />
– Je n’ai dit que…<br />
– Sachez que je serais à jamais votre serviteur fidèle !<br />
– Ecoutez, soldat…<br />
– Je prierais pour vous et les vôtres jusqu’à la fin de ma vie !<br />
– Je…<br />
– Je vous ferais goûter à mon whisky corellien quarante-deux ans d’âge !<br />
– Signez là !</p>
<pre></pre>
<p>Chapitre 9</p>
<p>Dllr Nep s’avéra vite être un pilote doué. Il se sortit au haut la main des tests en simulation que Wedge lui imposa, jusqu’à ce que ce dernier, énervé par tant de talent, organise un duel entre le Sullustéen et lui-même. Dllr Nep parvint à survivre treize secondes, ce qui remit un peu de baume au cœur à Wedge.</p>
<p>Les Quatre Fantastiques, devenus désormais le Club des Cinq, à leur grand dam, s’en furent le lendemain en mission. Mission au demeurant très simple : détruire la station Golan protégeant un monde impérial, en bordure de l’espace républicain. Ensuite, auréolés par ce prestigieux succès, ils devaient atterrir sur la planète (appelons-la Ploc, histoire qu’elle ait un nom), une pile de dossiers d’engagement sous le bras, afin de recruter à tout va pour le compte de la République.</p>
<p>L’ouïe surdéveloppée de Dllr Nep s’avéra très utile, même dans l’espace, quand il dit, au sortir de l’hyperespace devant la planète Ploc :<br />
– Leader Rogue, il y a une désynchronisation de votre moteur gauche, avec perte d’énergie de l’ordre de 0,0007%.<br />
– Ah oui ? Merci, Rogue Cinq ! Unité R2, au boulot, feignant !<br />
– Twip billiteep.<br />
– M’en fous, de la bataille imminente ! Même aux commandes d’une caisse à savon dans laquelle il faudrait pédaler, je me les ferais tous ! Mais je ne supporte pas que mon chasseur ne soit pas au top de ses capacités !</p>
<p>L’ouïe surdéveloppée de Dllr Nep fut aussi source de gêne, quand il fit à Hobbie :<br />
– Ahhh, mais tu es dégueulasse ! Je viens de t’entendre péter !<br />
– Mais-heu ! C’est pas ma faute… les haricots blancs servis au mess ne sont pas digestes… j’ai l’estomac fragile… m’étonnerait pas que je couve quelque chose… il faut que je vois le docteur… peut-être que j’ai une maladie mortelle ? … j’ai froid… quand est-ce qu’on rentre à la maison ?</p>
<p>Et ils passèrent à l’assaut, tadam ! Les dizaines de lance-missiles de la station crachèrent leurs mortelles torpilles sur l’escadron, évidemment en vain. À vrai dire, les Rogues étaient tellement bons qu’ils évitaient les torpilles avant même qu’elles soient tirées (et ouaip !).<br />
Arrivés à portée de tir, ils lancèrent à leur tour salve de laser sur salve de laser, torpille sur torpille. La station ressembla bientôt à un sapin de Noël parcouru de lumières clignotantes (oui, vous l’aurez deviné, l’auteur vient de finir le sien), sous les explosions qui la trouaient de toutes parts. Le relais Holonet qui la surplombait se détacha de son support, triste cimier qu’il était temps de remettre en carton en attendant la fin de l’année suivante. Des morceaux de coques se détachèrent, improbables boules en verre tombant des vertes branches du sapin (snif) avant de se transformer en étoiles filantes. Le spectacle pyrotechnique qui alla de pair avec la destruction progressive de la station rivalisa vite avec les plus beaux feux d’artifice de Coruscant, et les cinq pilotes furent émus devant cette magnifique vision, explosion de couleurs, féerie pour l’œil (nonobstant les corps éjectés de la station, bien évidemment).</p>
<p>Et arriva ce qui devait arriver : les moteurs de la station rendirent l’âme qu’ils n’avaient pas, et elle s’écrasa lentement mais sûrement vers la surface de Ploc.</p>
<p>L’escadron rogue atterrit, en effectuant de superbes manœuvres spectaculaires, et Wedge, fier de lui, descendit de son aile-X en sifflotant gaiement. Face à la foule qui se précipita vers eux, il clama :<br />
– Salut les gens ! Grâce à nous, l’Escadron Rogue, vous voilà libérés de la présence maudite des méchants Impériaux. Vos chaînes sont tombées, vive la liberté, vive moi ! Que ceux qui veulent un autographe se mettent en file devant moi, à droite, et que ceux qui veulent s’engager dans la République se mettent à gauche. Les autres, barrez-vous !<br />
Il fut surpris de voir que le plus intense des silences, dans le genre que même Dllr Nep n’entendait rien, régnait, et que tous le regardaient avec hostilité. Il échangea un regard avec son équipier aux cheveux bleus, Tycho, perplexe lui aussi. Wes finit par lui tapoter l’épaule et murmura :<br />
– Euh, chef, je crois que la station Golan s’est écrasée sur le plus grand quartier populaire de la planète.<br />
Ils tournèrent tous les yeux vers le quartier en question, qu’ils avaient vu en holo-3D lors du briefing. Wedge se souvint que le lieu abritait 97% de la population locale.<br />
Dès qu’ils eurent compris qu’ils allaient se faire lyncher s’ils restaient là trop longtemps, et après que Hobbie ait gémi son célèbre cri de guerre (« On va tous mouriiiiiiiiiiiir »), ils tournèrent les talons et coururent vers leurs chasseurs, les 3% de la population survivante à leurs trousses.<br />
Wedge fulminait intérieurement : ces autochtones, quels ingrats ! On les libérait de la présence des Impériaux, et ils se permettaient de râler ! Ces arriérés n’avaient-ils donc jamais entendu parler de dommages collatéraux ?<br />
Ils décollèrent, frustrés et écœurés de voir que les Plociens n’étaient pas capables de faire la part des choses, d’avoir un minimum de bon sens pour relativiser les événements désagréables.<br />
– Qu’est-ce qu’on fait, chef ? demanda Tycho.<br />
– Et bien, je pense que nous n’avons plus qu’à rentrer.<br />
– Quoi, tu rigoles ? Si on s’en va maintenant, nous devrons admettre que les Rogues auront connu l’échec ! Et là, c’en sera fini de notre réputation d’invincibilité !<br />
– Oui, mais que faire d’autre ?<br />
– J’ai peut-être une idée, intervint Wes sur un ton innocent. Si tous les Plociens meurent, ils ne pourront pas raconter notre échec ?<br />
– …, rétorqua Wedge.<br />
– …, renchérit Tycho.<br />
– …, répliqua Hobbie, qui crut qu’il avait une extinction de voix, prélude à un probable cancer de la gorge.<br />
– …, lâcha laconiquement Dllr.<br />
– L’honneur de l’Escadron avant tout, déclara soudainement Wedge , sa décision prise. On y retourne et on se les fait !</p>
<p>Chapitre 10</p>
<p>Ce matin-là, dans une brasserie bruxelloise… euh… oui, mais non. Ce matin-là, dans la salle de briefing ultra-secrète de la base méga-cachée de l’Alliance, située sur une planète que, pour d’évidentes raisons de haute sécurité top-secret défense d’éléphant, nous n’expliciterons pas plus, le commandant Antilles avait rassemblé ses troupes : Tycho aux cheveux rouge flamboyant, Wes riant aux éclats aux blagues qu’il se racontait intérieurement, Hobbie les yeux rouge à force d’imiter Candy au pays de Candy comme dans tous les pays, et Dllr, le Sullustéen qui aurait dû s’appeler Dalelir à sa naissance, sauf que les touches des voyelles du clavier de l’officier de l’Etat-Civil ne marchaient pas ce jour-là. (ça y est, je crois que le record que la plus longue phrase est battu !).
Bref, l’Escadron Rogue (tadam !).<br />
– Mes amis, fit Wedge, nous avons reçu une mission. Nous partons sur-le-champ sauver une authentique princesse des griffes vautouresques du méchant Empire maléfique.<br />
À ces mots, tous dressèrent la tête, fortement intéressés. L’image de l’archétype de la princesse dansa devant leurs yeux, fruit de leur imagination. Incroyablement belle et digne, au maintien impeccablement racé, dans une robe fendue qui soulignerait d’autant la perfection de ses formes physiques.<br />
Chacun décida en son for intérieur de revêtir ses plus beaux atours afin de séduire la belle, ce qui ne pourrait qu’avoir une incidence sur leur carrière. Ils se voyaient déjà en chevaliers sauvant la princesse après avoir terrassé le méchant dragon impérial, et recueillir un chaste baiser de la part de la noble et divine créature, chaste mais néanmoins riche de promesses d’avenir commun.<br />
Wedge les ramena vite sur terre quand il reprit :<br />
– Voici des holos de la princesses.<br />
Sous leurs yeux ébahis apparut leur ex-Blanche-Neige au pays de Cendrillon. Sur le premier holo, son crâne rasé leur sauta aux yeux, ainsi que son majeur dressé en direction du preneur du holo. Sans parler de la grimace fort peu seyante qui accompagnait le geste, ni de la longue langue qu’elle tirait.<br />
Sur le deuxième, animé cette fois-ci, elle buvait de la bière correllienne avec des malabars à la mine patibulaire, et elle hurla de rire quand, fin saoule, elle tomba de sa chaise sans lâcher sa pinte. Ne se préoccupant pas le moins du monde de sa position peu digne, vautrée dans une flaque de différentes boissons, elle termina son verre cul-sec.<br />
Sur un troisième holo, on vit Wedge, nu, se diriger vers un lit où deux Zeltronnes, non moins nues, s’enlaçaient langoureusement. Wedge sauta sur l’holoprojecteur et l’éteignit d’un coup de poing rageur.<br />
– Euh… c’est un dysfonctionnement… un montage d’images… un complot… je ne suis pas comme ça, je le jure, dit-il la main sur le cœur et les yeux levés vers le ciel, comme vers Dieu sauf qu’il n’existe pas dans Star Wars.<br />
Une paire de menottes moumoutées tomba de sa poche. Il se jeta dessus pour la ramasser, mais un collier à pointes tomba de son autre poche.<br />
– Que je suis bête, fit-il avec la tête de quelqu’un qui a mangé du piment pur pendant cinq minutes, je me suis trompé de combinaison, celle-là ne m’appartient pas ! Bref, revenons à nos moutons… euh, à la princesse. Des questions ?<br />
– C’est quoi cette grognasse ? Demanda Hobbie. On est vraiment obligés d’y aller ?<br />
– Ordre de l’Etat-Major, répliqua sèchement Wedge.<br />
– Elle est riche, au moins ? demanda Wes, dubitatif à l’idée que le rôle de grande gueule saoularde lui échappe.<br />
– Non, elle a tout perdu, concéda Wedge.<br />
– Mais pourquoi nous ? Pleurnicha Hobbie.<br />
– Il semblerait qu’elle soit une bonne pilote. Elle pourrait intégrer l’Escadron une fois que nous l’aurons récupérée.<br />
– Hum, l’élite des pilotes n’est plus ce qu’elle était, fit Wes à Tycho, en aparté.<br />
– C’est ce que je me dis tous les jours, surtout quand je te regarde, rétorqua Tycho.</p>La parodie des Rogues [2 sur 4]urn:md5:aeb3e4d7b6c11cbd91185293c2e34fa22011-10-06T11:13:00+02:002013-07-08T18:01:31+02:00SrédéricNouvellesfan-fictionhumournouvelleparodiestar warswedge antillesécriture<p>Suite des aventures idiotes de l’escadron Rogue…</p> <p>Épisode 4,5 : interlude : la réalité sur cette bête étrange qu’on appelle le pilote</p>
<p>Le pilote est un être appartenant à l’élite. Seul un homme exceptionnel et qui a tout sacrifié peut espérer le devenir un jour. Il y gagne une énorme considération, et il a vraiment, mais alors vraiment trop la classe quand il marche au ralenti vers son engin spatial, tel les vieux astronautes de <em>Space Cowboys</em> et l’équipage minable du nanardesque <em>Armageddon</em>.<br />
Le pilote est grand, le pilote est musclé, le pilote est beau comme un dieu, bien sûr, et a un brushing magnifique que rien ne peut déranger… pas même un cyclone de Force et le port d’un casque intégral dans son cockpit. Il a un uniforme super sexy qui fait se pâmer sur son passage tous les représentants du sexe opposé… et du même, aussi, parfois.<br />
Quand le pilote sourit, on voit ses dents immaculées étinceler et éblouir ceux qui lui font face. Tous ses gestes sont empreints d’une grâce innée. Il parle intelligemment, à bon escient, avec un langage élaboré, car le pilote a de la culture et aime à lire de la philosophie verpine pendant ses rares heures de loisirs.<br />
Mais ce tableau idyllique et propagandesque cache une toute autre réalité… Voici donc aujourd’hui révélée pour vous, fidèles lecteurs, la vraie vie réelle IRL quotidienne du pilote de chasse de tous les jours !</p>
<p>Tout d’abord, quand il se réveille, il est comme tout le monde : son sub-radio-réveil retentit à toutes berzingues, il émet un grognement digne de ses lointains aïeux Cro-Magnons, il cherche à tâtons à éteindre, renonce après quelques essais, jusqu’à ce que sa chère et tendre épouse lui dise dans le creux de l’oreille :<br />
– NAN MAIS TU VAS L’ETEINDRE, CETTE SALOPERIE, OUI OU MERDE ?<br />
Et lui se lève enfin, tandis qu’elle se retourne dans le lit en grommelant.</p>
<p>Comme il commence cette belle journée du mauvais pied, et qu’il n’aime pas se faire réveiller comme ça, il affirme son indépendance d’esprit en laissant les vestiges de son petit déjeuner sur la table de la cuisine, et ne refait pas de café après avoir fini la cafetière. Que sa femme se démerde, non mais oh ! C’est qui le patron, je vous le demande ? Et qui paye les factures ? Bon, d’accord, c’est elle qui les paye, mais avec ses sous à lui, alors bon… hein, quoi ? Elle aussi gagne sa vie ? Oui, mais sur l’instant, il ne l’admettrait jamais car il est d’une mauvaise foi pire que la normale, ce qui n’est pas peu dire.</p>
<p>Il se brosse les dents, car le pilote, malgré ce qu’on pourrait croire de prime abord, a aussi une haleine de tauntaun décomposé, surtout après avoir fait la bringue toute la nuit avec ses collègues, aussi grandes gueules que lui. Pour la douche, ce matin, il repassera, car il a trop la flemme. Il se contente d’enfiler une tenue propre et s’asperge de parfum en telle quantité que bientôt, il ne restera plus aucun moustique vivant à un klick à la ronde.</p>
<p>Arrivé à la base, après avoir montré ses papiers à douze reprises, subi l’inquisition de quarante-deux senseurs différents, il peut enfin se rendre au mess des officiers, où l’attendent ses collègues, dans le même pitoyable état que lui. Il se compose alors une tête joviale, un air nonchalant et faussement négligé, et commence alors la grande comédie du matin, et dans laquelle on serait bien en peine de déterminer lequel d’entre eux est le meilleur acteur. Une chose une sûre : c’est du haut niveau !<br />
À les entendre, soit ils ont fait l’amour le reste de la nuit en rentrant chez eux, ou ailleurs, soit ils ont continué la tournée des cantinas jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller bosser. En tout cas, tous tentent de faire croire qu’ils sont en pleine forme, et sont obligés de se l’auto-prouver en buvant une tournée de whisky corellien. Si certains, et même beaucoup, ont la nausée et le cœur au bord des lèvres, aucun n’aura le mauvais goût de le faire remarquer. Ils crient joyeusement, se tapent dans le dos, se racontent des blagues salaces. Après tout, il y a des rampants autour d’eux, et ils ont une réputation à entretenir.</p>
<p>Quand vient enfin l’heure du taf, ils se retrouvent tous en salle de briefing. Là, ils peuvent enfin tomber le masque : face à leur commandant, il faut qu’ils aient l’air sérieux. Ils se contentent d’être naturels, et ça passe comme une fleur. Ou presque. Ce qu’ils ne vont pas tarder à apprendre, c’est qu’un holo-photographe gouvernemental est là, un Ithorien, et qu’il lui faut des clichés en vue de la propagande officielle : rien de tel que des pilotes sur les campagnes d’affichage pour recruter en masse.<br />
La séance holo-photo prend toute la matinée. L’ithorien devait être payé 1500 crédits pour ce travail. En fin de compte, il en réclamera 17 523, car il dut passer sept semaines non-stop à retoucher tous les clichés 3D. Avec la tête qu’ils affichaient, les pilotes auraient fait fuir tout candidat potentiel à l’engagement dans l’armée. Peut-être même qu’ils auraient déclenché des désertions.</p>
<p>Vient l’heure de manger, au réfectoire de la base. On n’entend qu’eux et leur jovialité de mise, alors qu’intérieurement ils pleurent devant le rata immonde qui leur a été servi. Ce truc nauséabond, qui ressemble à du plastique fondu et qui baigne dans une sauce grasse et gélatineuse, est censé convenir à une large variété d’êtres d’espèces différentes. Mais ils n’ont pas encore trouvé l’espèce en question à ce jour.</p>
<p>L’après-midi arrive enfin, et là ça ne rigole plus. Le pilote va enfin pouvoir s’adonner à son activité favorite, sa passion, que dis-je son sacerdoce, que tout le monde lui envie : le Pilotage !<br />
C’est pas comme on croit, en fait. D’abord, il faut se fringuer, et ça prend une demi-heure, à deux : il faut s’assurer que les combinaisons soient étanches et ses différents éléments bien emboîtés. Ensuite, bonjour la galère pour marcher jusqu’aux chasseurs. Comme les costumes sont trop étroits et leur compressent les parties, ils sont obligés d’adopter une démarche arquée, et du coup, d’un geste instinctif, ils se mettent à rouler des épaules parce que le tableau fera bien viril à l’ancienne.</p>
<p>Et enfin ô oui enfin, voilà que le pilote est harnaché dans son cockpit, prêt à défier les lois de la gravité et à s’envoler avec grâce dans l’azur immaculé qui lui tend les bras qu’il n’a pas. Enfin presque… car d’abord, c’est les procédures de départ, ce qu’on appelle communément la <em>check list</em> (à prononcer <em>Tchèque Liste</em>, parce que ça rend super bien à l’oral, et que nos pilotes le valent bien, avec leurs cheveux).
S’ensuit une longue litanie entre le pilote et la tour de contrôle :<br />
– Bouclier avant ?<br />
– OK.<br />
– Compensateur d’inertie ?<br />
– OK.<br />
– Ailerons latéraux bâbord ?<br />
– OK.<br />
… (une demi-heure se passe)…<br />
– propulsion auxiliaire ?<br />
– OK.<br />
– OK, ici tour de contrôle, feu vert pour décollage.</p>
<p>C’est évidemment à ce moment que le pilote se rend compte qu’il a une envie pressante, et qu’il lui est impossible de quitter son cockpit. Heureusement, les combinaisons sont prévues pour, et il n’a pas le choix. Tant pis, il macérera un peu ! (et bon appétit à mes chers lecteurs sont qui sont en train de se sustenter en même temps qu’ils lisent ces lignes).<br />
Une fois dans les airs, l’entraînement commence et est très strict : exercices de tirs, de repérage sur les senseurs, manœuvres classiques comme hardies. Tout est réglé comme du papier à musique. Aucune créativité n’est demandée, juste de l’exécution. Rien de plus chiant.</p>
<p>Quand l’entraînement prend enfin fin (nan, nan, je ne suis pas bègue), et que pilote peut s’extirper de son cockpit, il pue, sa combinaison lui colle à la peau, il est ankylosé de partout. Bref, il a le moral dans des chaussettes de Hutt. Après une douche dans les vestiaires, froide car il y a toujours des problèmes de plomberie, il peut enfin rentrer chez lui.<br />
S’il a de la chance, sa femme le regardera avec passion, dévouement et énorme intérêt et lui demandera avec émotion et amour :<br />
– Alors, ta journée s’est bien passée ?<br />
Et lui répondra alors, avec un air supérieur et extrêmement sérieux :<br />
– Je ne peux pas t’en parler, chérie, secret-défense !<br />
Mais la plupart du temps, la question de sa chère et tendre sera plutôt :<br />
– Nan, mais t’as vu l’heure ?<br />
Ou :<br />
– Ne me dis pas que tu as encore oublié de faire les courses ?<br />
Ou :<br />
– Fais moins de bruit, mon feuilleton vient de commencer sur le Holonet !</p>
<pre></pre>
<p>Alors, notre vaillant et héroïque pilote va dans la cuisine et se sert deux doigts (de Rancor) de whisky corellien. Dès que le dîner sera fini, il appellera les copains, qui sont bien plus intéressants qu’une vie rangée à la maison, et ils repartiront en goguette pour oublier leur triste et lamentable vie.</p>
<p>Episode 5</p>
<p>Le soleil était levé depuis longtemps, mais Wedge Antilles dormait sur ses deux oreilles, une expression sereine et tranquille sur le visage. Certains auraient été attendris de le voir là, pouce gauche dans la bouche, et main droite passée délicatement autour du cou de sa peluche favorite Ping Ping le Pitit Ewowok. D’autres se demanderaient sûrement <em>mais qu’est-ce que c’est que ce bordel, c’est une série sur les Rogues ou sur Pilou Pilou Petit Lapin au Pays des Pilotes</em> ? Et comme il faut bien admettre que ces derniers n’auraient pas tort, l’auteur décida de faire cesser derechef cette si émouvante scène de calme, qui ne cadrait décidément pas avec Star Wars.</p>
<p>Donc, l’alarme retentit violemment, à vous percer les tympans d’un Beethoven si ce n’était déjà fait. Wedge bondit hors de sa minuscule couchette et heurta le plafond, qui était comme de juste très bas, avant de se prendre les pieds dans ses draps et de s’affaler lourdement à terre.<br />
La sonnette de l’appartement se mit à sonner (en même temps, c’est un peu logique, une sonnette qui sonne), l’unité comm de son bureau se mit à biper, le Holonet se mit en route, le micro-ondes explosa, un droïd de maintenance sortit de son placard en trillant joyeusement, et un croiseur fit trembler les murs de l’appartement en le rasant de trop près. Ah, beaucoup mieux, tout ça, ça c’est un réveil de Rogue !</p>
<p>Comme de juste, le temps que Wedge se dépatouille et se retrouve debout, l’unité comm et l’alarme s’étaient tues, le Holonet s’était éteint, le micro-ondes fumait en silence, le droïd était retourné dans son placard et le croiseur était loin. Seule la sonnette de l’appartement continuait à sonner, ce qui évitera à l’auteur de devoir se concentrer sur des intrigues multiples.<br />
Drapé dans son drap (en même temps, c’est un peu logique qu’un drap drape ; et non, je ne suis toujours pas bègue), il alla ouvrir la porte de son appartement, et tomba nez à nez (le premier au singulier car c’est le sien, et le second au pluriel car il y en avait trois) avec ses pilotes, en tenue de pilotes (en même temps, c’est un peu log… hein ? quoi ? La ferme ? Euh… OK).<br />
– Vite, chef, on est attaqués par une armada de superdestroyers impériaux ! fit Wes.<br />
– Ah, ah, très drôle, Wes, rétorqua Wedge.<br />
– Mais c’est vrai, chef, je…<br />
Wedge éclata de rire et reprit :<br />
– T’es dur avec moi, de me faire marrer comme ça du matin ! Comment ça va, les gars ?<br />
– Ça va pas, j’ai mal dormi, j’ai mal au crâne, le bras et la jambe que je n’ai plus me font souffrir, j’ai dormi seul, j’ai plus d’eau chaude…<br />
– En pleine forme, alors, Hobbie ! Et toi, Tycho, ça roule ? demanda-t-il en regardant l’Alderaanien aux cheveux rouge vifs.<br />
– Cha wa, cha wa, à l’excheption d’un gros mal aux dents.<br />
– Aïe, comme le premier jour où t’as intégré la Rébellion et que du coup, t’as pas pu bien prononcer ton nom, hein, Tyko Celku !<br />
– Chest très drôle, Wedche, vraiment très drôle. Mais chechi dit, Wes ne blaguait pas, nous chommes vraiment attaqués.<br />
– Quoi, hurla Wedge, et vous ne me dites rien ! Bon sang, c’est pas possible, les gars, faites un peu montre de responsabilité, pour changer ! Je vais me changer et j’arrive.</p>
<p>Dix secondes plus tard, ils arpentaient les couloirs de la base d’un pas pressé, en direction des hangars à vaisseaux, quatre tels les trois Mousquetaires d’un galaxie, lointaine, très lointaine, dans bien longtemps.<br />
Dès qu’ils y furent, chacun se jeta sur son aile-X, sauf Wedge qui pila net avant de monter dedans quand il vit, peint sur la carlingue, un cercle rouge barré d’un gros trait horizontal de couleur blanche. Un panneau d’interdiction ! Ses cheveux se hérissèrent sur sa tête : oh non ! Son chasseur était-il donc hors service ? Mais si c’était le cas, pourquoi Zraii ne l’avait pas prévenu ?<br />
Comme dit le proverbe, quand on parle du loup, on en voit la queue. En l’occurrence, vu que Zraii était un Verpine, on en vit les antennes, tandis qu’il entrait dans le hangar.<br />
– Zraii, qu’est-ce que c’est que ce bordel ! beugla Wedge. Comment ça se fait que mon chasseur n’est pas opérationnel ? ? ! !<br />
– Mais… il l’est, commandant.<br />
– Ah oui ? Et c’est quoi ce panneau d’interdiction sur la coque, alors ?<br />
– Ah, ça ! Beuh… j’ai pas réussi à peindre le croiseur Interdictor que les gars et vous vous avez abattus, alors j’ai pensé qu’un petit dessin symbolique ferait l’affaire.<br />
– …, répondit Wedge du tac-au-tac.<br />
Wedge se sentit las, tout à coup. Qu’est-ce qu’il avait fait à l’univers et à la Force pour devoir endurer autant d’épreuves ? Il soupira en regardant Zraii, porta ses yeux vers son cockpit, scruta son casque, qu’il avait à la main, avant de jeter un coup d’œil à ses camarades qui décollaient déjà (hop, phrase magnifique, spécial dédicace à Notsil).<br />
Il sauta à son tour dans son cockpit, alluma les moteurs et décolla, en se posant une question angoissante : mais qu’est-ce que les doigts de psychopathe du grand malade qui écrivait ces lignes allait bien pouvoir lui réserver au prochain épisode ?</p>
<p>Episode 6</p>
<pre></pre>
<p>Se jetant hardiment à l’assaut de la flotte ennemie, les Rogues firent mal… très mal, ce qui est plutôt normal, c’était les meilleurs de l’élite du dessus du panier. Le ciel étant constellé de chasseurs Tie, ils n’eurent pas à se poser de questions et tirèrent dans le tas. Wedge tira deux fois et dix-huit ennemis explosèrent, et ses camarades firent quasiment (ouaip, quasiment mais pas autant car c’était quand même Wedge le héros) autant de dégâts.<br />
En voyant la pluie de débris, anciennement chasseurs de combat, s’abattre sur la planète, plus d’un ferrailleur et patron de casse se frotta les mains : se ranger aux côtés de la Rébellion et suivre tout particulièrement les Rogues avait été fort bénéfique pour leur profession.</p>
<p>Mais ce jour-là, les Rogues tombèrent sur un os… pas un os de passereau, non, non, mais plutôt le genre os de rancor. En effet, des Intercepteurs Tie se jetèrent sur eux, légèrement différents de ceux qu’ils affrontaient d’habitude. Ils étaient bien sûr aussi gris qu’un ciel de Bretagne en plein été caniculaire, mais arboraient en outre une bande rouge qui apportait une touche de gaieté improbable dans ce monde de brutes. Le chef des Impériaux contacta Wedge.<br />
– Ici le baron Soontir Fel, commandant de la 181ème. Ça va chier !<br />
– Soontir ? Toi ici ? demanda Wedge, pour une fois surpris.<br />
– La 181ème ? demanda Wes. Ha oui, c’est vrai qu’on a détruit les 180 précédents.<br />
– On va tous mouriiiiir, mon siège est pas confortable, j’ai faim, fit Hobbie.<br />
– <em>Baron</em> Fel ? Comment qu’il se la pète, celui-là ! Pourquoi pas <em>empereur</em>, tant qu’on y est ? chambra Tycho tout en passant une main dans ses cheveux roses.<br />
– Je vais te faire la peau, Fel, reprit Wedge.<br />
– Nan, c’est moi qui vais te détruire la gueule, Antilles ! rétorqua l’intrépide baron.<br />
– T’es déjà mort !<br />
– Nan, c’est toi !<br />
– Je l’ai dit avant !<br />
– M’en fous ! Ça va saigner !<br />
Et ils engagèrent le combat furieusement. Ce faisant, ils passèrent sur une fréquence privée et Wedge demanda :<br />
– Alors, comment va Syal ?<br />
– Ta sœur va très bien, elle te passe le bonjour. Tu passes quand boire un coup à la maison ?<br />
– Hum… je sais pas, faudra que je demande une perm. Dans trois semaines, ce serait bien. T’en dis quoi ?<br />
– Ce serait super, beauf ! On fera un barbecue et je te présenterai les copains !<br />
– Génial, j’ai hâte d’y être ! Mes neveux et nièces vont bien ?<br />
– Ouaip, impeccable. Rhalala, c’est fou comme ça pousse à cet âge-là. Donne-moi l’IP de ton aile-X, que je t’envoie les derniers holos.<br />
– Merci, c’est cool. Fais-leur un gros poutou de la part de tonton Wedgie !<br />
– C’est comme si c’était fait !</p>
<p>Un peu plus loin, une autre furieuse bataille était engagée entre deux autres ennemis, qui s’ouvrirent à leur tour une fréquence privée :<br />
– T’es qui, toi, Impérial de mes deux ? demanda Wes.<br />
– Pier Clacson, espèce de merde Rebelle, rétorqua l’interpellé (appellation générique du « pelé intergalactique »).<br />
– Clacson, des Clacson de Tanaab ?<br />
– Euh, oui, pourquoi, on se connaît ?<br />
– Ta famille habite au 12 de la rue des Jedi ?<br />
– Ouaip, comment tu le sais ?<br />
– La mienne est du 3 de la rue des Sith, juste à côté. J’étais super pote avec ton frère Jaïkeul, et chuis sorti avec ta sœur Jan-Hett.<br />
– Noooooon ? Délire ! T’étais quand, avec elle ? Il y a cinq ans ?<br />
– Ouaip, je l’avais plaquée en mars.<br />
– Tiens, donc. Tu sais qu’elle a eu des jumeaux en décembre, cette année-là ?<br />
– …, répondit Wes.</p>
<p>Encore un peu plus loin, pendant une escarmouche dévastatrice mettant aux prises, là encore et ô surprise, un Tie et une aile-X.<br />
– T’as un nom, rebelle ? demanda le pilote impérial.<br />
– Oui. Sur ma tombe, on notera « Derek Hobbie Klivian », répondit devinez qui. À moins qu’on ne mette pas mon surnom, ça coûtera moins cher. Vu le prix des funérailles de nos jours, ce serait peut-être pas un mal.<br />
– Hobbie, s’exclama l’Impérial ! Incroyable, depuis le temps que j’entends parler de toi ! Je suis ton cousin Derrick « Lèvres Lippues » Deutschman !<br />
– Quoi, tu veux dire que tu es le fils de la petite-nièce de mon grand-père Pépé Klivian ?<br />
– Nan, nan, je suis le beau-frère du cousin au tiers de Mama Sam, épouse en secondes noces de Darwin Klivian, le plus jeune des frères de ton arrière-grand-oncle Lacamp Klivian.<br />
– Rha, ouais, je vois ! L’univers est petit ! Vous habitez toujours sur la planète Banta Sarbara ?<br />
– Yep ! On fait une cousinade cet été, tu viendras ?<br /></p>
<p>Ailleurs mais toujours pas trop loin, sinon la bataille va s’étendre sur 8 563 259 parsecs. Un Tie, une aile-X. Tirs de laser s’écrasant sur les boucliers, bouts de fuselage qui sautent. La boucherie, quoi ! Et évidemment, une ligne privée activée entre les deux ennemis.<br />
– A2, annonça Tycho.<br />
– Raté ! fit l’impérial. B3 ?<br />
– A l’eau ! F7 ?<br />
– Touché ! C5 ?<br />
– Nooooooon ! T’as détruit mon hyperdestroyer ! ! ! ! ! ! ! On fait la re ?<br />
– D’accord. Réinitialisation… allez, c’est parti, à toi l’honneur.<br />
– H3 !</p>
<p>Ces terribles escarmouches, qui font les histoires humaines les plus émouvantes pendant les guerres, furent brutalement interrompues quand une flotte surgit de l’hyperespace. Les renforts de la Nouvelle République venaient d’arriver. Les Impériaux, se rendant compte qu’ils ne l’emporteraient pas facilement, décidèrent de surseoir à la bataille, rappelèrent leurs chasseurs et s’enfuirent. Ils auraient d’autres occasions de briller et de faire des conquêtes. Certes, ils avaient échoué à prendre le quartier général des Rebelles, mais leur commandant ne pouvant supporter de rester sur un match nul, il décida qu’avant de retourner dans l’empire, ça ferait bien d’avoir une victoire à son actif sur son CV. Il fit donc mettre le cap à sa flotte sur le système Maitrik, où la glorieuse armée impériale s’empara sans coup férir d’un relais Holonet automatisé.</p>La parodie des Rogues [1 sur 4]urn:md5:9cf9d24331991051175a1e7c5122a5e12011-10-05T21:15:00+02:002013-07-08T18:01:48+02:00SrédéricNouvellesfan-fictionhumournouvelleparodiestar warswedge antillesécriture<p>Voici le début d’un feuilleton parodique concernant l’Escadron Rogue, qu’on ne présente plus !</p> <p>Episode 1</p>
<p>Les membres de l’escadron Rogue s’ennuyaient ferme. Il faut dire que se retrouver coincé dans des Ailes-X en hyperespace, et pour plusieurs heures, n’avait rien de tellement marrant, aussi chacun s’occupait comme il le pouvait.</p>
<p>Wedge entretenait ses réflexes fulgurants sur une console de jeu, et atomisait ennemi sur ennemi à <em>Rogue Squadron XVIII</em>.<br />
Wes, relié au Holonet, remettait à jour son répertoire de blagues grâce au célèbre site <em>Yub Yub</em>, référence incontournable en la matière.<br />
Hobbie jouait une complainte larmoyante et lugubre sur son harmonica, à faire plonger dans la plus atroce dépression le plus gai et enjoué des clowns. D’ailleurs, il avait eu l’idée d’émettre sur la fréquence de l’escadron, au départ, car il était fier de ses talents de musicien. Mais l’air qu’il jouait était trop accordé à ses pensées toujours pessimistes, à un point tel que Tycho avait à un moment sérieusement envisagé de l’abattre. Finalement, il avait résisté à la tentation, se contentant de lui demander de cesser d’occuper le canal.<br />
Depuis, Tycho s’ennuyait autant qu’un lecteur de <em>Yoda : Dark Rendez-Vous</em>. Il finit par se connecter lui aussi à l’Holonet et prit contact avec quelques amis négligés. Ses trois communications successives furent interrompues coup sur coup, d’une manière abrupte. Il en apprit les raisons le lendemain, en regardant les infos : le premier était mort carbonisé par une surtension dans le Holonet, le deuxième, qui pilotait quand il avait répondu, s’était mangé un astéroïde sournois en pleine tête, et le troisième avait été assassiné par le mari de sa maîtresse. Décidément, les communications via Holonet ne lui réussissaient pas.</p>
<p>Mais heureusement…enfin, tout est relatif… ils furent soudainement extirpés de l’hyperespace par un champ gravitationnel imprévu : un destroyer de classe <em>Interdictor</em>, qui lâcha aussitôt sur les Rogues deux escadrons de chasseurs Tie.</p>
<p>Et la bataille commença, furieuse, incertaine également, avec cette grande question angoissante que se posèrent simultanément les Rogues : lequel d’entre eux allait abattre le moins d’ennemis ? Une tournée générale étant en jeu, et aucun d’entre eux ne voulait la payer : ils se lancèrent donc à corps perdu dans cette bataille homérique.</p>
<p>– Rogue leader, faites gaffe : y’a deux moustiques derrière vous !<br />
– Des moustiques ? C’est pas dans notre jargon, ça !<br />
– Euh, oui, c’est vrai…des mouches, nan, des libellules, euh…des tipules ? Des guêpes ?<br />
– Des guêpes ? T’as qu’à leur balancer des torpilles insecticides, Wes !<br />
Mais Wes Janson, alias Rogue 3, n’eut pas le temps d’ajuster les deux Intercepteurs qui talonnaient de près Wedge Antilles : ils le verrouillèrent sur leurs réticules de visée et ouvrirent le feu. Un déluge de traits de laser s’abattit autour de Wedge.<br />
Celui-ci se rendit compte qu’il était presque peut-être éventuellement en danger potentiel, aussi posa-t-il sur son accoudoir la tasse de thé qu’il était en train de boire. Il décida d’arrêter de piloter avec le genou et remit les mains sur son manche à balai, avant d’enclencher les gaz et de projeter son aile-X dans une double vrille ascendante suivie d’un triple looping latéral. Il termina par une quadruple boucle rigelienne qui l’amena juste derrière les Impériaux.<br />
Ils n’eurent évidemment pas le temps de réagir, tellement subjugués par les manœuvres folles d’Antilles. Ils ne comprirent pas quand et comment il se retrouva derrière eux. Les yeux rivés devant eux, ils ne virent que les traînées de ses tuyères d’évacuation, qui formaient la phrase « Vous êtes morts ». Le temps qu’ils se rendent compte que c’était désormais lui qui les prenait en chasse, il les abattit en moins d’une seconde.</p>
<p>Wedge jeta un œil nonchalant sur ses senseurs et s’aperçut que les deux escadrons ennemis avaient été intégralement détruits. Il étouffa un bâillement. C’était barbant d’être le meilleur pilote de l’univers connu, reconnu et inconnu, passé, présent et à venir, et il attendait impatiemment que l’Empire mette au point une arme susceptible de lui faire monter un tant soit peu l’adrénaline. Un escadron d’Etoiles de la Mort, par exemple.</p>
<p>Tycho le tira de ses réflexions en disant :<br />
– Attention, le destroyer est en train de lâcher de nouveaux escadrons sur nous !<br />
– On va tous mouriiiiir, fit Hobbie, éternel optimiste.<br />
– Vous connaissez la blague du pilote et de la Zeltronne ? demanda Wes.<br />
Wedge les ignora et fit manœuvrer son chasseur pour le lancer vers l’ennemi. Ses senseurs lui apprirent que douze escadrons de Tie se jetaient sur eux. Il ouvrit un canal en direction des Impériaux et leur dit :<br />
– Rendez-vous, vous êtes cernés. Nous sommes quatre et vous n’êtes que cent quarante-quatre !</p>
<p>Episode 2</p>
<p>Suite à cette fanfaronnade, cent quarante-quatre rires sortirent des canaux impériaux. Profitant de leur déconcentration momentanée, les Rogues ouvrirent le feu et de nouveaux canaux de communication à destination de l’ennemi. Wes, Tycho et Hobbie entamèrent de nouveaux discours pour les distraire :<br />
– Vous connaissez celle de l’Impérial con qui dit « non » ? commença Wes.<br />
– Alderaan a été détruite ! Vous êtes des monstres ! Adieu, Aldera, fière capitale de toute beauté, bâtie au milieu d’un lac. La sauvagerie de l’Empire l’a détruite, comme son plus beau joyau : le couple royal Bail et Breha, héritiers d’une longue lignée de vice-rois, tous plus nobles et civilisés les uns que les autres ! Alderaan a toujours été une nation pacifique, tournée vers la satisfaction du bien-être de ses habitants, et la sauvegarde de la paix dans la galaxie, jusqu’à ce que l’Empire s’en mêle. Ô horreur, ô dépravation de dégénérescence de fin de civilisation ! Empire du Mal ! Tant de vilenie qui…<br />
Certains Impériaux firent demi-tour en entendant ces mots, honteux des actions de l’Ordre Nouveau, auquel ils appartenaient. D’autres n’osaient pas tirer sur ce noble homme, qui leur mettait le nez dans leur caca. Lui, sans le moindre état d’âme, abattit les fuyards.<br />
– Qu’est-ce qui est beige et rouge et qui tourne sans cesse ? un Hutt dans un mixer ! Qu’est-ce qui est bleu avec deux tentacules sur la tête, et avec une cape ? Super Twi’lek ! Qu’est-ce qui a des cornes sur la tête et une cape ? Super Zabrak, le copain de Super Twi’lek ! Quelle est la différence entre…fit de son côté Wes, qui profita des manœuvres erratiques de certains de ses ennemis, morts de rire devant ses vannes, pour les anéantir.<br />
– J’ai mal à la tête, annonça Hobbie d’un ton sépulcral. Mon chasseur est pourri…la galaxie elle-même est pourrie…ma femme m’a quitté…en fait je suis un raté, comme tous les types qui sont dans des cockpits de chasseur…on est de la chair à canon, tous autant qu’on est…au service d’autorités respectives qui se foutent éperdument de nous, car nous sommes tous aisément remplaçables…quand je pense qu’on crève comme des cons pour eux…et les impôts augmentent…la régulation de la météo est encore en panne, comme d’hab…il flotte tout le temps…<br />
Une douzaine d’Impériaux, totalement démoralisés et se rendant compte de la vanité de leur vie anonyme sans espoir de s’en sortir, activèrent l’autodestruction de leurs chasseurs Tie. Hobbie se faufila au milieu des débris pour en aligner quelques autres.</p>
<p>Wedge, quant à lui, restait silencieux, concentré sur la bataille…et sa déclaration d’impôts, qu’il remplissait nonchalamment sur un clavier à la droite de son siège. Il s’arrêtait de temps à autres pour suivre « Totop Gugun », sa série préférée, sur le Holonet, sur un écran à sa gauche. Il pesta quand sa vieille copine Mirax lui passa un coup de fil…elle lui tint la grappe une demi-heure, avec des histoires de contrebande d’antiquités qui le dépassaient totalement. Il estima qu’il aurait pu abattre vingt-trois ennemis supplémentaires pendant qu’elle lui parla, et dut se contenter des cinquante-deux qu’il avait déjà eu.</p>
<p>Le cinquième et dernier membre de l’escadron Rogue, dont on se fout totalement du nom, d’ailleurs, jaillit de derrière ses collègues et beugla :<br />
– Poussez-vous les vieux, je suis Corellien, moi, les mains attachées dans le dos je pilote mieux que vous tous réunis, je vais faire un carton, les détruire, je suis le meilleur, je suis le plus beau, vous êtes de la crotte de Bantha à côté de moi, je suis le plus…<br />
C’est à ce moment qu’il fut détruit par un chasseur Tie, et Wedge, solennel, compléta ses dernières paroles :<br />
– …Mort.<br />
– Rhoooo, comme c’est triste…dit Wes.<br />
– C’est toujours les boulets…euh…les meilleurs qui s’en vont les premiers, ajouta Hobbie.<br />
– Adieu, l’ami, on te regrettera éternellement ! Euh…c’était quoi son nom, déjà ? demanda Tycho.<br />
– Heureusement que j’ai photocopié ma lettre-type aux familles des victimes de l’escadron à deux cent cinquante exemplaires, pour avoir un peu d’avance, dit Wedge.<br />
– T’as pensé à laisser le nom en blanc, cette fois-ci ? demanda Wes innocemment.<br />
– Gna gna gna…oh, attention, les gars ! cria-t-il soudain.<br />
– Quoi ?<br />
– Quoi ?<br />
– Quoi ?<br />
– Il n’y a plus de Tie ! Ce doit être un piège, ils se sont cachés pour mieux nous surprendre !<br />
– Euh…Wedge…on les a tous détruit, c’est pour ça.<br />
– Ah d’accord ! Je comprends mieux ! Bon, on se le fait, cet <em>Interdictor</em> ?</p>
<p>Episode 3</p>
<p>Nos quatre valeureux héros, incarnation par excellence de la grandeur de l’Alliance Rebelle, chantre de la liberté, des valeurs morales d’amour, d’amitié, d’honneur, de grandeur d’âme, de peace and love, fumeurs de ganja, téléchargeurs libres et autres libres penseurs, se portèrent donc vers l’ennemi, symbole de l’oppression quotidienne du mal de la mort de la destruction de la tyrannie de la torture de la pression psychique et de l’écrasement systématique de toute velléité libertaire. Si l’on voulait résumer, on dirait qu’ils passèrent à l’attaque ou même, pour faire encore plus court, on se contenterait d’un lapidaire « Banzaï ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ».</p>
<p>Wedge se faufila avec une facilité déconcertante sous une pluie de tirs ennemis, jusqu’à ce qu’il crie :<br />
– Oh non, pas ça ! Tout est perdu !<br />
– Quoi ? cria Wes, craignant que Wedge ait été touché.<br />
– Quoi ? cria Tycho, envahi par la peur que Wedge ait découvert une nouvelle super-arme impériale.<br />
– Quoi ? cria Hobbie, qui prépara mentalement un éloge funèbre pour son leader, au cas où.<br />
– Je viens de lire les résultats des matches du week-end, et les Dragons de Coronet se sont pris une branlée contre les Tigres de Coruscant ! Cette fois c’est sûr, ils ne gagneront pas le titre cette année !<br />
– Bah, en même temps, c’est normal, l’infirmerie des Dragons est remplie, ils sont obligés de faire jouer une équipe B, expliqua Wes.<br />
– Qui plus est, les choix tactiques de l’entraîneur sont assez déconcertants depuis quelques matches, ajouta Tycho.<br />
– Sans oublier que le recrutement des Tigres les prédisposait à jouer le titre, surenchérit Hobbie.<br />
– C’est vrai que…poursuivit Wedge, avant d’être interrompu par une voix jaillissant de l’unité com :<br />
– Euh, dites, les gars, vous pourriez peut-être vous concentrer un peu sur la bataille? Je vous signale que deux cent trente batteries de turbolasers essaient de vous abattre, et que quatre-vingt torpilles à proton à tête chercheuse vous pourchassent !<br />
– Ouais, bof, répondit Wedge. Mais au fait, t’es qui, toi ?<br />
– Capitaine James Tiberius Kirk, commandant de l’Interdictor <em>Essuyévopiéavandentré</em>.<br />
– Kirk ? Euh…tu t’es pas un peu trompé de série, là ?<br />
– Nan, rétorqua l’intrépide Terrien natif de l’Iowa. C’est simplement que Star Wars va me permettre d’acquérir de nouveaux groupies, et que Lucas paye mieux que Rodenberry.<br />
– Et bin l’empire doit vraiment être au bout du rouleau, si les méchants de Star Wars ne suffisent plus à la tâche !<br />
– Peut-être, mais je vous garantis que vous allez morfler ! Je ne suis que le premier d’une longue liste de nouveaux commandants que Palpatine veut recruter. Croyez-moi sur parole, ça va faire mal ! Les contrats sont en train d’être signés avec Actarus, Seiya, les Monstroplantes, Ulysse 31, Leto Atréides, Godzilla, Sauron, King Kong, Duncan McLeod du clan McLeod, Buffy, Capitaine Caverne et Bob l’éponge !<br />
– Ah ouais, quand même, admit Wedge en décidant d’augmenter sa vigilance, c’est-à-dire en assignant le coin d’un de ses yeux à suivre le déroulement de la bataille. Bon, puisque c’est comme ça, on passe vraiment à l’attaque ! Les dogues, on montre les dents !<br />
– On n’est pas l’escadron dogue, chef, rappela Wes.<br />
– Heu, ouais, mais tu sais, moi, sorti de mon cockpit, j’ai du mal avec tout ce qui est administratif. En avant les dagues, sortez vos lames !<br />
– Non plus, leader, soupira Tycho.<br />
– Les rouges, énervez le taureau ?<br />
– Toujours pas, Wedge, fit Hobbie. On est les rogues.<br />
– Rogues ? Hum…pas évident de trouver une maxime avec ça…va falloir que je réfléchisse !<br />
– Wedge, ici Wes. Je voudrais pas dire, mais à faire des discours durant vingt minutes pendant tout en se rapprochant très lentement de l’Interdictor, les lecteurs vont finir par se croire dans un épisode d’Olive et Tom.<br />
– J’y peux rien, se plaignit Wedge, l’auteur est payé à la ligne !</p>
<p>L’auteur sus-nommé, constatant qu’il était neuf heures du matin et qu’il était encore en pyjama, dut se rendre à l’évidence : il devait s’habiller, se repasser un T-shirt, et se brosser les dents, car il commençait à travailler une demi-heure plus tard. Une fois ces impondérables triviaux admis, il sut qu’il ne pourrait en écrire plus sur l’instant, et décida de poster ces quelques lignes, en se disant que décidément, il allait lui falloir réfléchir sérieusement et rapidement à la scène de destruction de l’Interdictor, qu’il ne pourrait retarder inéluctablement.</p>
<p>Episode 4</p>
<p>Et s’en vinrent donc nos fiers héros à l’assaut de l’Interdictor (et bah oui, on finit par y arriver !). L’Interdictor, impressionnante masse métallique, bijou de la technologie du Groupe Sienar, avec ses six cent mètres de long, ses 2807 membres d’équipage (enfin, 2806, l’un d’eux a déserté à la dernière escale pour les beaux yeux d’une Twi’lek…on en reparlera quand il découvrira que c’est un transsexuel, mais ceci est une autre histoire) , ses quatre-vingts soldats embarqués, ses vingt canons-lasers quadritubes (indépendants), ses… (« bon bah ça va, Minos, on a compris, lâche ton <em>Empire Sourcebook</em> » ) (« mais-heu, comment que tu me casses mes effets ! »).<br />
Lourdement armé, cet engin destructeur semblait invincible face aux quatre moustiques que représentaient en comparaison les X-Wing de nos héros. Pas de quoi les impressionner. Ils détruisirent les vingt canons-lasers tour à tour, avant de s’attaquer aux générateurs des boucliers, qu’ils firent exploser sous une pluie de torpilles à protons.<br />
– Vous vous rendez, Kirk ? demanda Wedge sur la fréquence impériale.<br />
– Sûrement pas ! rétorqua Kirk sur un ton hargneux.<br />
Wedge se dirigea aussitôt vers les moteurs de l’Interdictor, suivi comme ses deux ombres (car ils se trouvaient dans un système binaire) par ses trois coéquipiers. Ils attaquèrent à grands coups de canons-lasers, et les moteurs finirent par entrer en fusion et exploser.<br />
– Toujours pas ? demanda Wedge.<br />
– Même pas peur ! répondit Kirk, bravache.<br />
Ils poursuivirent leur promenade jusqu’aux emplacements des capsules de sauvetage et les détruisirent toutes à leur tour.<br />
– Et là ? s’enquit Wedge.<br />
– Jamais ! Je suis un homme d’honneur, j’ai signé un contrat et je l’honorerai vaille que vaille. Je me battrai jusqu’au bout, quitte à y laisser la vie s’il le faut. Je ne céderai pas devant la pression, et rien ne me fera changer d’avis. Tout membre de l’Empire marche la tête haute, héritier d’une longue et glorieuse lignée de soldats implacables, tous dévoués corps et âme aux causes supérieures que sont la justice et la sécurité, valeurs fondamentales et immuables de l’Ordre Nouveau. C’est pourquoi…arghhhhhhh !<br />
– Euh…capitaine Kirk ? demanda Wedge.<br />
– Ici, le lieutenant Spock, commandant Antilles. Je suis le nouveau commandant de l’Interdictor….Euh, nous dirons officiellement que, comprenant qu’il n’avait aucune chance face à vous, le capitaine Kirk a choisi de se donner une mort honorable.<br />
– Euh, lieutenant, fit une petite voix derrière celle du Vulcain, huit tirs de blaster dans le dos, on va avoir du mal à faire passer ça pour un suicide auprès du Commandement de la Flotte.<br />
Spock répondit par un très long silence assourdissant, avant de revenir à sa conversation avec Wedge :<br />
– En tant que Vulcain, je révère la logique. Or pour révérer quelque chose, il vaut mieux être vivant. Donc entre mourir dans l’honneur et vivre dans la lâcheté, je choisis la deuxième option. CQFD, ma logique est intacte.<br />
– Et bien dans ce cas, je crois qu’on va accepter votre reddition, lâcha Wedge, grand seigneur.<br />
– Ah non, je ne suis pas d’accord, lança Hobbie.<br />
– Pourquoi ça ?<br />
– J’ai pas d’Interdictor peint sur ma carlingue, moi ! Je peux me le faire, dis, chef, je peux me le faire ? Hein, dis ? Steplé ? Ho ? Copain ? Gentil chef ?<br />
– Non, soupira Wedge, c’est pas le genre de la maison. Commandant Spock, nous allons envoyer les coordonnées de notre base la plus proche dans votre ordinateur d’hyperpropulsion. Là, vous serez faits prisonniers et votre navire confisqué.<br />
– Je veux bien, commandant Antilles, mais vous avez détruit nos moteurs.<br />
– Oups, fit Wedge, j’oubliais ce détail. Wes, à ton avis, en s’y mettant à quatre, on peut remorquer cet engin ?<br />
– On pourrait, mais si on doit le tracter jusqu’à une base de l’Alliance Rebelle, on en a pour des mois dans l’espace normal.<br />
Wedge réfléchit quelques secondes, avant de rendre son verdict :<br />
– OK, Hobbie, finalement c’est d’accord, descends-les !<br /></p>