Si près du but, voici sonner l’heure d’un premier bilan.

Je suis en retard, sans conteste. Même en mettant les bouchées doubles, le défi va être difficile à tenir. On a beau avoir la meilleure volonté du monde, il est difficile de tenir un rythme régulier dans l’écriture dans un laps de temps donné, d’autant plus quand on a d’autres impératifs que l’écriture. Ce qui est amusant, c’est de voir l’état d’esprit dans lequel j’aurais été durant ce mois : tout ce qui se met entre mon texte et moi, je l’ai rangé dans la catégorie “parasites”. C’est-à-dire tout !

Ou “Comment devenir un asocial de première classe”. Faire les courses ? Parasitage ! Bosser sur la maison en cours de restauration ? Parasitage ! Faire la vaisselle, des machines et repasser ? Parasitage ! Répondre aux mails, participez à divers forums et blogs ? Parasitage ! Tomber malade y’a une semaine et tousser comme un crevard avant de se décider à consulter ? Parasitage !

À quatre jours du terme de ce défi d’écriture se pose aussi une question à laquelle je n’ai pas la réponse pour l’instant : même si j’atteins finalement mes fameux 50 000 mots, cela voudra-t-il dire pour autant que le roman sera terminé ? Je pressens que la réponse sera non, ce qui va poser un nouveau problème derrière. Dois-je continuer sur le même rythme après la date-butoir ? Ce serait sûrement le plus efficace pour être sûr de terminer, mais c’est assez rédhibitoire. Où dois-je quitter ma caverne et passer à autre chose ? Je me connais assez pour savoir que si je fais une pause, celle-ci risque de s’éterniser. J’ai toujours été très bon pour stopper net des projets en cours… et toujours été très mauvais pour les reprendre et les finir.

Je me console en me disant que quoi qu’il arrive, je termine toujours mes projets, même des mois voire des années après les avoir commencés. Ce qui n’est pas si mal en fin de compte. Ceci dit, je dois admettre que ça encombre énormément la tête, ces maudites histories pas finies. Quand je liste les projets en cours et les projets tout court, je me retrouve au pied d’une telle montagne que je ne sais souvent même pas par où commencer.

Mais je pense tout de même qu’en fin de compte, ce mois d’écriture intensive m’aura apporté une certaine rigueur : j’aurais réussi à suivre mon fil conducteur sans rien commencer à côté, ni sans me pencher sur un autre texte déjà commencé et abandonné momentanément depuis. Faire de ce modus operandi une habitude pourrait m’être d’une grande utilité à l’avenir…

Wait and see !