C’est déjà en décembre 2009 que j’ai entamé cette quatrième version de Minos. Bon, OK, ça n’aura pas duré longtemps, juste le temps de pondre un prologue avant de laisser à nouveau le livre sombrer dans l’oubli. Je pourrais dire pour me défendre que je l’ai toujours eu dans un coin de ma tête, ce qui est vrai, mais bon : je sais par expérience qu’on arrive très bien à vivre avec les trucs qu’on devrait faire, qu’on a envie de faire, mais dans lesquels on ne croche jamais.

Ce prologue s’articulait en deux parties : une partie générale qui présentait le lieu de départ de l’histoire, la capitale de Lul, Balkna, son histoire et son agencement, ainsi qu’une cérémonie magico-religieuse à laquelle assistait Darssé, le roi de Lul.
La première partie relevait d’un joli défi au niveau du point de vue : je parlais d’un vent, de son nom, de l’histoire qui s’y attachait et qui permettait d’enchaîner sur les événements historiques ayant conduit à la création du royaume, rien de moins. Et ensuite je détaillais les différents quartiers. Sauf que cette partie s’est avérée bancale aux yeux de mes beta-lecteurs, un peu confuse.
Du coup, je viens de tout réécrire en présentant un résumé historique du monde dans lequel je projette mes lecteurs, en esquissant les grandes lignes. En revanche, j’ai gardé une bonne partie de la description de la ville, même si j’ai failli me laisser tenter par une description qui se serait faite par le biais d’un oiseau, qui se serait posé sur le palais royal avant de survoler les différents quartiers. Oui, failli seulement car l’exercice m’a paru trop complexe pour mon niveau actuel.
Quelque part, penser d’une telle manière n’est pas très satisfaisant : si je ne fais pas des essais dès maintenant pour aboutir à un style plus riche, je le ferai quand ? J’ose à croire qu’au cours de l’écriture de cette nouvelle mouture, une aisance nouvelle me viendra pour décrire des scènes avec ce type de points de vues décalés. Souvent, les choses se mettent en place d’elles-même en matière d’écriture. Mais évidemment, si cela arrive, je me sentirai obligé de réécrire mon prologue !

Mais je n’en suis pas là ! Bref, pour aujourd’hui, mon nouveau prologue a été écrit, et j’ai attaqué mon premier chapitre. Attaquer est d’ailleurs un bien grand mot. Je me suis contenté de reprendre les scènes écrites jusque-là, en les corrigeant, les modifiant, les rendant moins maladroites, je l’espère. J’ai placé le synopsis de nouvelles scènes venant s’intercaler dans la trame principale, afin d’enrichir le récit en présentant de nouveaux personnages qui, dans la version précédente de Minos, arriveront plus tard dans le récit. Demain, j’attaque l’écriture de ces scènes…