Varia

5 janvier 2011

Susan Wolf - Meaning in Life and Why It Matter

« Le point de départ de l’ouvrage est le suivant : nous cherchons tous du sens dans notre vie et son absence rend la vie ennuyeuse. C’est ce constat quasiment empirique qui assoit l’importance de la signification d’une vie : son absence rend l’existence humaine terne. La signification d’une vie n’a de valeur qu’à la lumière du désir que l’on éprouve de l’obtenir. Elle n’a pas de valeur intrinsèque. De fait le point de départ qui ouvre à une axiologie réaliste, donc quasiment hétéronome, est immanent. Fidèle à son approche philosophique, Susan Wolf applique ici une méthode « endoxale » (endoxic method) : écouter la réponse ordinaire des gens, puis développer philosophiquement les concepts engagés dans le quotidien. L’une des qualités de cette approche consiste à ne jamais rester au niveau de l’abstraction, mais à illustrer son propos avec des exemples (concrets ou hypothétiques). »

Susan Wolf – Un livre témoin

4 janvier 2011

Fallacies

« Fallacies can be divided into categories according to the psychological factors that lead people to commit them, and they can also be divided into categories according to the epistemological or logical factors that cause the error. In the latter division there are three categories: (1) the reasoning is invalid but is presented as if it were a valid argument, or else it is inductively much weaker than it is presented as being, (2) the argument has an unjustified premise, or (3) some relevant evidence has been ignored or suppressed. Regarding (2), a premise can be justified or warranted at a time even if we later learn that the premise was false, and it can be justified if we are reasoning about what would have happened even when we know it didn’t happen. »

Fallacies

3 janvier 2011

L’œuvre Web, encore

« Il y a encore beaucoup à dire car c’est un sujet d’une grande richesse. Un site est un autre type d’œuvre. Quand on publie un livre sur papier – tous ceux qui l’ont fait l’ont éprouvé – et que le texte vous paraît digne d’être publié, vous signez le bon à tirer, parfois il est vrai pressé par les délais que l’éditeur s’est engagé à respecter. Quelques heures après, je crois que c’est une expérience que tous les écrivains ont connue, vous découvrez subitement une note essentielle, une addition cruciale, qui aurait tout changé, et donné une dimension tout autre à votre livre ! C’est évidemment une illusion, mais on ne peut s’empêcher de tomber dans ce panneau. Il y a toujours quelque chose qu’on a oublié, et qui paraît évidemment d’autant plus important qu’on l’a oublié. Sur la Toile, ce problème n’existe pas, on peut corriger ou préciser chaque fois qu’on le désire. Le papier fige, la Toile est une perpétuelle recréation. Work in progress… La Toile un réseau fluide où la pensée est sans cesse en train de se cristalliser et de se transformer, aux carrefours sémantiques où prennent forme les idées… Le texte ne cesse d’évoluer, selon l’intensité des échanges. »

Entretien avec Jacques Darriulat : autour de son site Web (1)

2 janvier 2011

Bonne année 2011

m

Je vous souhaite à tous une bonne année 2011 et d’être aussi heureux que j’ai pu l’être en 2010.

Bloavezh Mat !

31 décembre 2010

Vivre comme Balzac

Discussion remarquable sur tiers livre à partir de Balzac :

« Ce qui mériterait une approche révisée, c’est comment, dès la possibilité de commercialiser ses écrits – pour lui qui vitalement a besoin de vivre de sa plume (expression dont il est bien surprenant qu’elle soit devenue cliché jusqu’à nous), invente un auteur lié à la fonction précise de ces écrits, donc l’écosystème de leur dispositif de lecture (comment, quoi et où lisent les personnes qui rémunèrent leur lecture), et des formes narratives qui découlent de cette adéquation – la Cousine Bette et les textes ultimes de Balzac seront peut-être les seuls, depuis le Cromwell de 1820, à ne pas avoir cherché intentionnellement à correspondre à cette supposée demande du lectorat, même si évidemment rien n’est si schématique avec l’auteur de Louis Lambert, sinon il ne serait pas notre Balzac. »

Commentaire de Pierre Ménard citant Xavie Cazin (je graisse) :

« Comme le faisait remarquer récemment à juste titre Xavier Cazin d’Immatériel : « Sans doute faudrait-il garder à l’esprit que les fichiers ne sont qu’un pis aller de l’édition numérique. L’horizon, c’est l’œuvre Web. Il est bien sûr logique que les éditeurs proposent des fichiers pour encore quelque temps, puisque c’est la seule chose à laquelle les libraires acceptent de revendre des accès, mais le multimédia et l’enrichi, c’est sur le Web que ça se passe en priorité, où d’ailleurs ça fait longtemps qu’on ne se pose plus la question de l’encombrement, ni même de la compatibilité. » »

Karl Dubost ouvre d’autres sentiers :

« Dans les questions que je posais (qui n’ont pas forcément de réponses), je me demandais sûrement un peu naïvement quelles sont les possibilités pour les auteurs de pouvoir vivre passionnément tout en continuant leur écriture. La mythologie de l’écrivain insiste aujourd’hui sur la vente du contenu (un livre) dont la valeur (monétaire) de la possession est en cours d’explosion. Je le répète (trop souvent), on achète pour l’instant un objet physique, pas un temps de lecture. On achète le livre, on le stocke, et on le lit éventuellement. (Question soudaine qui s’intercale - Combien de livres dans les bibliothèques n’ont jamais été empruntés, ou une fois par an, une fois tous les 5 ans, etc.) La salle de cinéma est différente, on achète du temps devant un film (une expérience). Le DVD on achète un objet, même chose que le livre. Cependant le réseau distribué et connecté et la numérisation du contenu change complètement la donne. De l’acte d’acheter la propriété d’un objet, on passe aux droits d’accès à un objet, puis à un contenu uniquement. Sauf que tout droit d’accès numérique est une barrière en paille dans le torrent. L’eau coule autour. Il est impossible de vraiment le contrôler. »

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