Est-il important de respecter un équilibre dans un texte, c’est-à-dire alterner régulièrement les scènes d’actions, de descriptions, de narration, les dialogues, etc, ainsi que les temps forts et les temps calmes ? Il y a des chances que oui, d’une manière plus ou moins poussée, afin d’imprimer un rythme régulier.

Dans le cadre de la Partition de Narvilone, il s’avère que ce n’est pas du tout le cas en ce qui me concerne. Déjà, je n’aime pas cloisonner un texte en me disant “là, j’ai mis de l’action, donc après il faut une scène calme pour faire retomber la pression”. Ce serait comme remplir artificiellement des cases, s’imposer des sortes de contraintes qui ne prendraient pas en compte l’histoire en elle-même.

Je préfère de loin me laisser porter par l’histoire plutôt que de la porter. Ça donne un côté plus spontané, sans calcul, à ce que je fais, et qui à mon avis stimule ma créativité.

Ainsi, tout le début du roman ne compte pas une seule ligne de dialogue avant plusieurs pages. Je présente mon personnage, tranquillement, en revenant longuement sur son passé. De la même manière, à d’autres moments du récit, j’enchaîne plusieurs pages de dialogues à la suite avec différents protagonistes. Du coup, l’ensemble va sûrement avoir un côté décousu, mais qui n’est pas pour me déplaire pour son côté spontané, auquel je m’aperçois que je suis très attaché. A contrario et pour me compliquer la tâche, je dois avouer que l’équilibre est toujours préférable aux excès, en toutes choses.

Reste donc à savoir si, au résultat final, les excès en question desserviront le texte, ou s’ils feront sa force (ou son style, ou personnalité, au choix). Je sais d’ores et déjà que lors de la deuxième mouture de l’histoire, je me pencherai plus attentivement sur cette problématique : mais je ne ferai des modifications conduisant à un meilleur équilibre que si cela me semble justifié, après réflexion. Les avis de mes béta-lecteurs devraient être intéressants à ce niveau…