Par suite, j’entends pondre une deuxième mouture, car je sais d’ores et déjà que la version en cours est mal écrite. Avec l’impératif d’écrire tous les jours un certain nombre de mots, je me vois contraint de privilégier le fond à la forme, ce qui fait que j’écris le texte comme il vient, sans trop me préoccuper de comment je l’écris.

Qui plus est, comme j’ai abandonné mon plan et suis parti dans une nouvelle direction, tout le début est à réécrire : j’ai choisi de démarrer l’histoire à un moment M or, maintenant que j’ai bien avancé, je me rends compte que ce début n’est plus celui qui convient.

Tout ça pour dire que je suis loin d’en avoir fini avec La partition de Narvilone. Le gros morceau consiste à pondre le premier jet, l’intégralité du texte dans un style forcément à retravailler.

Dans un deuxième temps, je passerai à autre chose en décembre, car j’ai un certain nombre d’autres projets restés en stand-by, en bon roi du papillonnage que je suis.

Le troisième nous amènera en janvier 2012, et consistera en une réécriture de ma part : réécrire intégralement le début, chapitrer le livre et pondre une deuxième version, dans laquelle je traquerai toutes les coquilles et autres maladresses dans le style.

Au fur et à mesure de mes avancées dans cette deuxième mouture, je commencerai à échanger avec mes béta-lecteurs habituels, ce qui conduira inévitablement à une troisième mouture. C’est amusant (et frustrant quelque part, aussi) de constater à quel point il est bien plus facile de déceler les erreurs chez les autres que chez soi ! Sur cet échange avec les béta-lecteurs, il pourrait durer longtemps car on trouve toujours des défauts, mais dans ce cas on n’en finit jamais. Donc je ne ferai qu’un échange et prendrai en compte (ou non si je ne les trouve pas pertinentes) les remarques qu’on me fera.

Et une fois cette troisième mouture écrite, il sera alors temps de chercher un éditeur. Cela fait maintenant cinq ans que j’écris et je n’ai jamais été publié par un professionnel. Normal : pour cela il aurait fallu proposer des textes à des éditeurs, ce que je n’ai jamais fait.

Pourquoi, au fait ? Quand j’ai commencé à écrire, je me suis inscrit sur un forum d’écriture, mais le niveau local était trop pointu pour moi. J’ai donc décidé de commencer à un échelon inférieur, en quelque sorte, et j’ai décidé de faire mes premières armes sérieuses dans la fan-fiction : d’abord Star Wars, puis Star Trek. D’ailleurs, le seul et unique roman dont je suis venu à bout à ce jour est “Tel’Ay Mi-Nag II : Rédemption”, qui se déroule dans l’univers de Star Wars.
En parallèle, j’ai commencé plusieurs romans, tous en stand-by depuis, et j’ai surtout écrit des nouvelles. Certaines ont été publiées dans des webzines ou des revues (et une bientôt dans une anthologie papier), ce qui est assez gratifiant : on se dit alors qu’on doit avoir un minimum de talent… quoi que cette expression subjective et obscure veuille dire.
En fait, écrire des nouvelles et de la fan-fiction a été pour moi une manière de progresser, de créer mon style, mais le but a toujours été d’écrire et de publier des romans. Le moment de ma première soumission de tapuscrit à un éditeur est donc prévu pour l’an prochain.

Ce sera un moment très intéressant car mon style actuel sera jugé, ou tout au moins l’intérêt (ou le non-intérêt) de mon histoire. Quoi qu’il en soit et quel que soit le résultat de cette soumission, le but est d’en retirer des informations constructives, de savoir vers quelle direction je dois me tourner afin de m’améliorer en tant qu’écrivant.%%ù Je connais déjà un certain nombre de mes lacunes : mauvaises descriptions, que ce soit sur le physique des personnages comme de l’environnement, utilisation a minima de métaphores (et quand je dis a minima, je veux dire qu’il y en a très peu et qu’elles ne sont jamais assez bien pensées pour bien s’inscrire dans le contexte de l’histoire), une pauvreté générale en terme de vocabulaire et enfin un style pas forcément attrayant (au sens pointu, avec de jolies variations utiles dans les structures de phrases).

Et non, ce n’est pas de l’auto-apitoiement : je suis fier de tout ce que j’écris car au moment où je ponds un texte, je ne suis pas capable de faire mieux : donc je suis forcément au “top”, entre guillemets car il est fort possible que ce “top” soit au ras des pâquerettes…