Manquerais-je d’imagination ? Je pensais que non, mais je commence à avoir un doute.

L’histoire de la Partition de Narvilone telle que je suis en train de la raconter se décline en plusieurs grandes parties :
1* L’arrivée sur le trône de capitan de Nerot à l’âge de quinze ans, et les mesures qu’il appliquent pour s’approprier son capitanat (équivalent d’un comté ou quelque chose comme ça, bref une circonscription administrative, laïque, dominé par une classe dominante de type noble)
2* Son voyage jusqu’à la capitale pour prêter serment d’allégeance au roi, et chercher à faire son trou à la cour royale, ou du moins à en poser les fondements.
3* Bond de cinq ans dans le temps : Nerot réside désormais à plein temps à la cour royale, il est le courtisan le plus intime du prince héritier et fait de sa soeur la maîtresse du princesse, ce qui débouchera sur la naissance de Lacteng, neveu de Nerot et fils illégitime du futur roi. Cette partie se concluant sur l’exil de Nerot et de sa soeur, ainsi que de l’enfant bâtard.
4* Pour la partie suivante, je change de point de vue : Lacteng a déjà trente ans (du moins tel que je le vois aujourd’hui ; cet âge est susceptible de changer) et semble pouvoir faire un meilleur roi que sa jeune soeur, fille légitime, elle, mais dont le caractère ne s’accorde pas avec celui d’une souveraine.
5* À partir de là, tous les germes conduisant à la partition du royaume sont posés, et celui-ci peut chuter…

En fin de compte, pour avoir un plan équilibré sur l’ensemble de l’histoire, je me retrouve face à une trilogie : les parties 1 et 2 forment la première partie, celle qui fait l’objet de mon “roman en un mois sur le modèle du NaNoWriMo”, la partie 3 forme le second tome, comprenant les machinations à court terme qui semblent échouer, tout en posant les germes de la chute du royaume, et les parties 4 et 5 forment le dernier tome, l’apothéose, ou au moins la conséquence de tout ce qui est narré auparavant.

Voilà en ce qui concerne la trame générale, que je trouve sympa par ailleurs (et heureusement vu que je suis l’auteur !).

Là où je trouve que mon imagination est prise en défaut, en revanche, c’est dans le traitement de la première partie. Ce thème de “J’arrive au pouvoir et je donne des coups de pied dans la fourmillière pour tout changer autour de moi” est un thème qui semble tendre à devenir récurrent chez moi. Je l’ai d’abord utilisé dans mon roman inachevé “Minos”, quand le héros éponyme a “pris les choses en main”, en tant que chef pirate puis comme comte Ertos au service du royaume de Lul puis, dans un parallèle encore plus évident, quand le héros de ma fan-fiction Star Trek Harry Harlington a pris les commandes de l‘USS Baltimore. Des héros qui ne doutent de rien, qui font ce qu’il leur semble juste et qui se donnent les moyens de mener à bien leurs ambitions.

Quoi qu’il en soit, je prends bonne note de cette attitude récurrente, ne serait-ce que pour l’éviter à l’avenir. Ce serait dommage de tomber dans le poncif, en espérant que ce ne soit pas déjà fait…

Un gros problème pour un auteur, je pense : éviter de tourner en rond, alors qu’on a plutôt tendance à avancer fermement dans une direction sans se poser de question, le nez dans le guidon. Mais ce faisant, on manque évidemment d’un recul qui pourrait pourtant être salutaire…