Mon retard de publication des chapitres de « Cirederf » étant enfin comblé sur Facebook, cela signifie qu’il l’est aussi sur mon blog, où je vais enfin pouvoir publier d’autres choses en parallèle. Bien sûr, je pourrais publier plus d’une note par jour… sauf que je me connais assez pour connaître à l’avance le résultat, genre dix-sept notes en deux jours, et rien derrière pendant trois mois.

 

    Comme d’habitude, j’ai plein de projets sous le coude, dont un qui me tient particulièrement à cœur puisqu’il met à l’honneur la plus belle région du monde (à savoir la mienne, ceci expliquant cela, à moins que ce ne soit l’inverse), la Bretagne. Quoique parler de mise à l’honneur n’est peut-être pas la meilleure expression pour désigner le projet, puisque je vais partir sur du parodique (ce qui est vachement trop étonnant venant de moi) et donc ne pas me priver de chambrer les Bretons. Et le premier qui s’insurge que je me paye les Bretons, je le claque : j’en suis un donc j’ai le droit, na ! Ça s’appelle de l’humour, version autodérision.

 

    Mais qu’est-ce donc précisément que ce nouveau projet, me demanderez-vous ? C’est très simple : il s’agit de revisiter la toponymie des lieux bretons. La toponymie étant, pour ceux qui l’ignoreraient, l’origine et la signification des noms de lieux.

 

    Exemple : Kerpendu signifie « le village (ker) de la tête (pen) noire (du) ». Mais si je passe par là, Kerpendu pourrait bien devenir « le village du pendu », avec pour explication historique que le paysan qui y vivait, excédé par les innombrables moineaux venant voler les graines qu’il venait juste de semer, décida un beau jour de pluie (oui, ça existe, c’est la magie de la Bretagne), de mettre un épouvantail dans son champ pour éloigner lesdits moineaux. Sauf qu’être paysan dans la Bretagne, ça signifie être pauvre, donc c’est un crève-cœur de sacrifier de la paille ou du foin pour confectionner un épouvantail. Qu’à cela ne tienne : notre paysan, trop malin, décida de tuer son voisin et de le pendre à un arbre en bord du champ. Les moineaux fuirent les lieux, les enfants du voisin héritèrent et notre paysan fit une très belle récolte. Oui, j’aime les histoires morales où tout est bien qui finit bien.

 

    Vous n’êtes pas encore convaincus, vous avez besoin d’un autre exemple ? Pas de problème.

 

    Exemple 2 : Prenons la ville de Rennes. Sans déconner, qui peut croire une seconde qu’il y a un rapport entre Rennes et son nom breton, à savoir Roazhon ? À part une première lettre en commun, les deux noms n’ont (non, je ne suis pas bègue) aucun rapport l’un avec l’autre. Moralité : les Bretons ont craqué quand ils ont adapté le nom francisé de cette ville à leur propre langue.

    La véritable explication du nom de « Rennes » est nettement plus logique et cohérente. En des temps éloignés où le froid polaire recouvrait une bonne partie de l’Europe, dont la Bretagne, dans laquelle on faisait du ski dans les Monts d’Arrée, figurez-vous que le Père Noël y habitait.

    Bah oui : pourquoi est-ce qu’il aurait vécu au milieu de nulle part avec même pas un troquet dans le coin, genre au cercle polaire, alors qu’il pouvait avoir tout le confort moderne (hum) en Bretagne ? Comme tout entrepreneur, il avait été assez malin pour regrouper ses activités sur des voisins : ainsi, à Saint Cado, les korrigans se chargeaient du conditionnement des cadeaux pour les petits nenfants, tandis que Rennes était alors aux rennes ce que Rungis est aujourd’hui à la nourriture. Grâce à cet élevage, le Père Noël pouvait sélectionner les meilleurs des meilleurs de la crème de l’élite pour tirer son traîneau parce que bon, il faut bien dire que son timing est toujours très serré en fin d’année.

    Du coup, notre Père Noël avait tout sous la main : des grandes villes pas trop grandes, la campagne, la mer pour aller bronzer l’été… what else ?

 

    Forcément, depuis, avec le réchauffement climatique et pour son image de marque, le Père Noël est obligé de vivre là où il y a de la neige, donc il a été contraint de s’exiler au pôle Nord, là où il n’y a rien (genre pire que le centre Bretagne, c’est pour dire). Il se murmure néanmoins qu’il pourrait d’ailleurs s’installer en Antarctique. OK, il n’y a pas plus de gens ou d’animations là-bas, mais avec un peu de chance, il achètera un terrain recelant du pétrole, et s’il signe un bail de concession avec Total, il pourra enfin prendre une retraite bien méritée, de préférence au soleil. Aux dernières nouvelles, il hésiterait entre Bora-Bora, les Seychelles et Hawaï. 

 

    Voilà, vous savez désormais à quoi vous attendre dans le cadre du merveilleux (hum…) dictionnaire toponymique que je compte écrire.

 

    À très bientôt pour de nouvelles aventures !